Lee Ranaldo
Between the Times and Tides est loin, très loin des délires précédents du gazier. On est à des kilomètres de Maelstrom From Drift et consorts. Avec ce disque, Lee Ranaldo se place sous le patronage d’un Lou Barlow ou d’un Malkmus assagi. On a aussi évidemment en tête la dernière livraison de Thurston Moore.
10 chansons, une pochette impeccable : Lee Ranaldo et ce disque semblent solder les comptes avec Sonic Youth. Pour preuve, Waiting on a dream, première chanson du disque, aurait très bien pu trouver sa place sur le dernier disque de S.Y. Cette batterie… L’heureux hasard. Steve Shelley tient les baguettes. 6 minutes et 16 secondes en lévitation. Sur cette première passe d’armes, il est intouchable.
Discographie
Lee RanaldoOff the wall, bande annonce du disque disponible sur la toile depuis quelques semaines, ne nous avait pas trompés sur la marchandise. Comme trop souvent.
Fire Islands (Phases) fait preuve de malice et Lost (Plane T Nice) font de la bande de Lee Ranaldo un véritable Crazy Horse. Epaulé par un Wilco en goguette, ce disque est compact, oublie les temps morts et offre le visage le plus pop de ce type, Harvey Dent du rock indé yankee. Shouts envoie directement l’auditeur sur les toits de Brooklyn.
Stranded a la capacité de toucher les premiers fans de qui on sait. Les types qui aiment les distorsions et les choses bizarres (comme écouter Metal Music Machine au petit déjeuner en mangeant une côte de porc crue) pourraient pleurer en écoutant ce morceau. Véridique.
Tomorrow never comes clôt le disque. On espère tout le contraire.
Lee Ranaldo – Off the Wall
» sortie : 20 mars 2012