Ghinzu
Celui-ci, entouré de ses fines lames, Mika Nagasaki (basse hiératique), Greg Rémy (guitare tellurique), Tony Babyface Michel (batterie supersonique) et Jean Waterlot (guitare, claviers, voix triturées) a conduit le public Stéphanois du Fil hier soir à un orgie orgasmisque électro punk rock. Cernés de néons qui rappellent la pochette de leur 3ème et nouvel opus, Mirror Mirror, Stargasm et sa troupe ont livré un set intense tout en montagnes belges (et non russes) d’émotions, « constamment sur le fil du rasoir entre le bon et le mauvais goût » comme il se plait à le dire, de la tendresse de Je t’attendrai ou de this light à la violence brute et animale de This war is silent ou le temps d’un Kill the surfers d’anthologie, dévalant à toute berzingue les spots de glisse et décimant tous les baggy bobos de France. Car c’est le secret de Ghinzu : balancer en une chanson de véritables symphonies de poches épiques qui comme des rollercoasters vous bringuebalent en tous sens à l’image du pied de micro élastique que John maltraite avec plaisir ! Les nouveaux titres surpuissants sur scène comme Mirror Mirror ou The dream maker laissent le public pantelant, Cold love est un nouvel hymne implacable et imparable, et le tout se mêle aux désormais classiques Do you read me dantesque, à un Blow explosif, un High Voltage Queen survolté et bien sûr un Dragster Wave qui emporte tout sur son passage.
« Il y a une tension parce qu’on est assis, parce qu’on est un peu propres sur nous… et puis ça dérape. » Hier soir, cela a dérapé sévère, il suffisait de regarder les yeux pétillants et les sourires radieux du public en nage, comme groggy après 15 rounds d’un match homérique. Alors ne les ratez pas s’ils passent près de chez vous !
Discographie
Ghinzu