HAL
Comme en 2005, Hal sort un album en toute discrétion. Viré (?) de Rough Trade, les Irlandais ont émigré vers le label Tri Tone. La grande famine.
Comme en 2005, les types sont sous perfusion du Loner (Rocking Chair qui pourrait avoir sa place sur Harvest Moon), des Beach Boys et des Zombies.
Comme en 2005, les types vendront trois disques en France. Le double en Irlande.
Esthètes raffinés, à faire passer leur voisin Neil Hannon pour un dresseur d’ours, les Hal viennent de réussir à donner une suite vitale à leur premier album. La boîte de Pandore est ouverte. Spector, Wilson et consorts viennent danser en farandole sous la pluie dublinoise. Adieu James Joyce. Mais l’auditeur ne sera pas Ulysse: le chant des sirènes va être son tombeau. Le morceau d’ouverture, le bien nommé Magnificent devrait déclencher des malaises et des vocations. Foutre Dieu. Une partouze pop sixties.
Les Irlandais ne relâchent pas la pression avec le délicat Be With You. Les choses sont relativement simples : les 6 premiers titres de ce disque sont le tiercé gagnant. The Time The Hour et son refrain martial préparent l’hommage au Loner. L’intriguante Rocking Chair tape dans le mille et envoie le disque dans les étoiles.
La seconde moitié du disque peine un peu. Une moitié de quelques minutes seulement. La clôture du disque est du même calibre que Magnificent.
On est en avril et on a déjà notre disque de l’année. Fuck.