Amanda Fucking Palmer
Sur Theatre Is Evil, Amanda Fucking Palmer expérimente de nouvelles sonorités qui pourront décontenancer les fans de la première heure. Avec intro et entracte aux cuivres nerveux, si elle ne met pas de côté un sens aïgu de la mise en scène façon burlesque et cabaret, elle s’illustre aujourd’hui dans des sonorités saturées où le synthé devient roi.
Sur toute la première partie de Theatre Is Evil, Amanda Fucking Palmer fait preuve de puissance et énergie dans des morceaux à la bonne humeur et l’optimisme communicatifs. Spécialement sur Want It Back, qui se dotait, il y a peu, d’un clip à poil. Et puis sur le 6ème morceau, Grown Man Cry, Amanda Palmer fait preuve d’une mélancolie à l’electro vintage, dont les touches de synthés ne peuvent pas ne pas faire à penser à Everything But The Girl. C’était peut être trop de bonne humeur d’un coup. Sur Trout Heart Replica, Amanda Palmer range les synthés et sort les violons pour une ballade de plus de sept minutes de tristesse et qui aurait probablement gagné à un peu plus de concision.
Amanda Palmer – Want It Back
Plus loin dans l’album on trouvera The Bed Song, piano voix, qui renoue avec ce que l’on connaissait déjà d’AFP, Melody Dean qui marrie de façon jouissive, l’ancienne et la nouvelle AFP. Avec Berlin, Amanda Palmer ménage ses tensions et les montées en puissance pour un nouveau morceau de sept minutes. Et pour clore son tour de chant, Palmer fera sa sortie de scène sur l’énergique et cuivré Olly Olly Oxen Free.
Finalement, ce nouvel album d’Amanda Fucking Palmer est en dents de scie et ravira tour à tour anciens et nouveaux fans, en même temps qu’il en laissera d’autres sur le bord de la route. Quoi qu’il en soit, loin d’être une plantade, s’il ne retournera pas les foules, il recèle néanmoins de belles trouvailles qui prendront à n’en pas douter leur ampleur en live.