Mathieu Boogaerts
Dans ce sixième album éponyme, Mathieu Boogaerts se fait l’apôtre des vérités, en se mettant entièrement à nu, dans une ambiance dépouillée et des paroles habiles. Avec presque rien, sa guitare, son piano, et quelques autres instruments joués de façon discrète, il nous parle de ses combats d’amour perdu avec une tendresse touchante et intimiste. Ces murmures qui glissent sur la peau, ça nous parle, forcément.
Il nous emmène sur des cieux oniriques, en voyage sur un grand tapis volant, bercés par des rimes et des accords qui ont le parfum de la routine heureuse. Dans ses poésies et ses mélodies toutes douces, on retrouve toujours le même homme. Sa délicatesse, son innocence pacifiste, et cet espèce de je-m’en-foutisme indécollable en arrière fond. Pourtant, il y a comme un regret : l’impression que jamais ça ne décolle, que toujours ça radote. Peut-être sur la toute fin d’album, Ton cauchemar injecte une petite une dose de nerfs, tire le pouls vers le haut, et alors, oui, il y a comme un espoir d’explosion.
Discographie
Mathieu Boogaerts