Petite révolution Outre Manche. Les gros balèzes de Mumford & Sons se font gicler du haut des classements par un mec aussi épais qu’un bâton de sucette. Jake Bugg, minot miteux de Nottingham, vient de sortir le disque de bon nombre d’espoirs déçus du rock anglais. Un objet alternant entre folk ricain et sensibilité anglaise.
Howie Payne des défunts Stands doit manger son chapeau et ses frisettes.
Rembobinage : 2002, Liverpool, Noel Gallagher en guise de parrain. Les Stands ne parviendront jamais à conquérir le public anglais et resteront cantonnés aux premières parties d’Oasis et à la banlieue de Liverpool. Même trajectoire pour le moustique mais le deal est payant.
Et le disque ? Comme pour sa trajectoire, ce premier disque est truffé de références. Du Dylan par ici, du Tim Hardin et quelques bons clins d’œil à Donovan. Aucun défaut donc. On renifle le produit idéal et l’assaut marketing de Mercury et nous ne sommes pas loin de se demander si le Bugg n’est pas un James Bond musical: le placement de produits, ça le connait.
https://www.youtube.com/watch?v=T2DOYbZUMS8
Discographie
Jake BuggDes défauts, on peut aller en chercher sur le disque. On se demande l’intérêt de certains morceaux. Et pas les moindres. Des singles comme Country Song et le putassier Lighting Bolt peuvent ennuyer et agacer. Intérêt ? Aucun.
Par contre le type est bon quand il regarde Noel Gallagher. Taste It et son refrain malicieux remplit aisément le contrat. Quant à Seen It all ? Pop addictive, Jake Bugg devrait augmenter le chiffre d’affaires de toutes les tavernes du Royaume Uni. Les Coral n’auraient peut être pas renié ce titre… Broken et Ballad of Mr Jones démontrent bien que ce type est efficace quand il fait de la pop et non des pastiches de Dylan. Comparez Fire et Simple As This.