Rossiter jouait dans les cours des grands en 1995. Ses premiers EP’s et son premier disque avait séduit bon nombre d’anglais. Et après? Un carnage. Le gallois et sa bande vont se faire tirer comme des lapins par la presse anglaise. Et européenne. Gene a beau changer son fusil d’épaule en quittant les rivages de la brit pop pour une pop plus lyrique… Rien n’y fait: les choses s’arrêtent en 2004.
Depuis Rossiter enseignait le piano à Brighton et végétait dans des groupes locaux.
Sauf que le bougre sort un album solo. Piano voix. Et la Sainte Trinité anglaise (Mojo, Q et Uncut) viennent de lui dérouler le tapis rouge. Chroniques élogieuses et notes affables: 4/5 et 8/10.
Les deux chansons disponibles sont merveilleuses. Allant taquiner Brett Anderson sur son propre terrain (Wilderness), Rossiter surprend. Les couleurs de sa voix sont toujours reconnaissables. Sa diction. Mais on ne lui connaissait pas (ou plus) cette humilité et cette simplicité. Et cette efficacité. Il fait mouche à chaque seconde le bougre.
L’album sort à la fin du mois et on se passe en boucle Drop Anchor pour patienter.
Martin Rossiter – Drop Anchor
Martin Rossiter – No One Left To Blame