Anita Drake
Anita Drake n’est pas qu’un physique.
La preuve par quatre avec la sortie de cet E.P. Ou plutôt par deux.
Lady Vine est comme ces singles où les faces B dominent les voisines logées en A.
Les deux premiers morceaux sont là où on les attend. Bien polis, ils font le job à l’ancienne. Bien. La suite ? Un plaisir de damnés.
En effet les choses prennent une autre tournure avec Crawling on the ground. Riff d’entrée cradingue, refrain enchainé à la voix d’Anita, chœurs plaintifs : si ces deux là ne peuvent pas aller jouer à la prison de San Quentin comme qui on sait, leur label se doit de leur payer une journée à Fleury-Mégoris.
Quant à I’m running, elle clôt à merveille ce disque. Les flots des voix et des guitares entremêlés font tourner la tête de l’auditeur. La voix crâneuse et profonde de la miss et les guitares poisseuses font de ce morceau la perle du disque.