Erotic Market
Erotic Market ouvrait donc la soirée, quoi de plus normal de faire son marché à l’Epicerie. Mais le secret le mieux gardé du label Echo-Orange dont le futur EP (4 titres plus deux remix) ne paraîtra qu’en avril a pris du volume et sans créatine, la faute sans doute à la résidence ici même début février et à la vingtaine de concerts ces cinq derniers mois (dont la course éprouvante pour la sélection Les Inouïs du Printemps de Bourges) alors que le groupe n’existe que depuis à peine un an. Sur Scène, le duo Marine Pellegrini au chant et Lucas Garnier aux bidouillages se renforce de Julien à la basse et de Sylvain à la batterie électronique donnant plus de coffre à la pâte sonore du groupe. 8 titres émailleront ce set ramassé et racé, tout en tension tellurique. Tout d’abord, en hors d’oeuvre le bien nommé Erotic Market mais Marine ne veut pas se mettre à poil comme le réclame déjà un public compact et attentif. Identity, It’s a breakin et Blah blah mettent le quatuor sur orbite, la basse se fait vrombissante, les ondes nous massent l’estomac, le phrasé syncopé mêle hip hop, jazz et électro-rock, Blue Blue claque tandis que Snakes tel Kaa vous hypnotise. Vient le tube, ce Rumblin remuant avec ses borborygmes de squaw et un 30 seconds où la voix virevolte entre les octaves portée par les choeurs.
Vous pourrez les retrouver le 5 mars aux Mardis du Grand Marais à Riorges (42) avec Joe Bel, le 24/04 au Inouïs du Printemps de Bourges avec Sauvage, Catfish, Disco Anti Napoleon et Lizzard et le 9/05 dans le cadre du festival Nuits Sonores au Transbordeur avec Hyphen Hyphen.
Skip & Die
Quand les Skip & Die déboulent sur la scène de L’Epicerie Moderne, on se croit à un bal masqué sans la compagnie créole puisque les 4 gaillards qui accompagnent Catarina Aimée Dahms alias Cata Pirata sont des blondinets tendance A-Ha vêtus de tenues afro (affreuses?) et chamarrées qu’on ne trouve même pas chez Tati ou Babou. Mais dès le premier titre, la salle est renversée par ce gloubiboulga de Hip hop, de Cumbia, de Baile Funk, de Dubstep et de Rock. Qui a dit que les blanches ne savaient pas danser ? Cata Pirata ondule, tressaute, tourbillonne, stridule, agite ses clochettes, animal sensuel qui gambade d’un bout à l’autre de la scène entre le batteur à l’extrême gauche et le percussionniste à droite, le tout sur des guitares sautillantes à la Vampire Weekend. Les titres s’enchaînent, la salle exulte, même les gradins ondoient tant ce fourre tout tribal et métissé est un remède à l’immobilité et à la morosité.
Skip & Die – Jungle Riot
Jungle Riot, Muti Murder, Zum Zuma, La cumbia dictadura ou encore Anti Capitalista sont des hymnes au corps à corps. Catarina ne fait pas de chichis, on comprend qu’avec une telle présence sur scène et des titres vaguement alter révolutionnaire, le groupe soit à l’affiche du festival Les Femmes s’en Mêlent du 26 au 30 mars, Muthafukkas !!!
Pour info, le premier EP d’Erotic Market sortira sur le label lyonnais Jarring Effects. Bisou.