Quelques (discrets) albums solos plus tard, revoilà le coton tige géant et son groupe.
Alors que le dernier album du groupe avait vu John Leckie et surtout Stephen Stree au chevet de la production, Bloodsports sonne le rappel des valeurs sûres: retour d’Ed Buller et références aux trois premiers albums du groupe.
Ce disque est réalisé pour faire plier les charts et donner une leçon d’élégance aux fans des Foals et autres nullités.
Suede
Anderson court depuis quelques années derrière son faste des années 1992-1994. Il avait tenté de renouer avec l’intensité des premiers instants de Suede en 2004 en se rabibochant avec le père Butler. Défaite dans les charts et échec artistique. La doublette tenait le pavé le temps de deux chansons.
Ce n’est pas le cas ici. Il faut dire que l’équipe n’est pas la même. La pochette de Bloodsports évoque l’époque de Coming Up et la surprise Oakes. Tout le monde se souvient du divorce: Butler ayant claqué la porte, Anderson recruta un jeune dandy et décrocha le gros lot avec le troisième album de Suede.
Bloodsports tient le temps de ses dix chansons. Ed Buller, Richard Oakes et le fidèle Matt Osman: le Lord est en confiance et chante comme jamais. Oui, on oublie volontairement le ficus et le batteur.
Suede – It Starts And Ends With You
Discographie
SuedeSi les premiers extraits du disque s’étaient relevés laborieux,
Suede a gardé quelques réserves. Et pas des moindres.
What Are You Not Telling Me? nous projette dans les heures bénies de Dog Man Star et le chant du cygne qu’est Faultlines clôture à merveille ce disque.
Entre temps, Oakes règne en régent implacable: Hit Me réunit tous les ingrédients de la petite bombe nucléaire: cette guitare… Et le phrasé de Brett Anderson… Ce « young », ce « hit me ». Déjà que l’équipe londonienne nous avait fusillé avec Sabotage.
Les chansons de Bloodsports sont donc assez fortes pour se passer d’histoire et tromper la mémoire des fans du groupe. Quelques moments de grâce absolue qu’on ne pensait pas possible.
Un disque qui vient donc s’intercaler entre les trois premiers albums du groupe. Et qui oublie les excès du boursouflé Head Music et du très léger A New Morning.
Chapeau la Mèche.
Joli review
Pour information, le « ficus » a co-composé 8 titres sur 10…
Merci!
Tout à fait. A égalité avec Oakes.
Mais c’est la première qu’il écrit autant je crois.
Et visiblement il a joué un rôle important dans la reformation.