Si la folk du français Green Shape en première partie ne m’a pas emballé, l’arrivée de Cocoon m’a vite sorti de mon roupillon. « Hello I take you on a trip » dit leur chanson Chupee, un pari réussi pour le duo de Clermont-Ferrand puisque cette soirée ressemblait plus à un bœuf improvisé dans les sixties qu’à un concert. D’ailleurs, des groupies énamourées s’étaient assises par terre dévorant des yeux le beau chanteur et guitariste, Mark Daumail ; quant à Morgane Imbeaud, sorte de fée clochette en robe panda à paillettes, elle était pieds nus derrière son clavier, ce qui donnait un côté très détendu aux réjouissances.
Les deux acolytes qui s’entendent comme larrons en foire nous ont fait partager leurs délires et leur musique. Car la première partie de leur performance avait pour mot d’ordre : « bring your own instrument ».
Ainsi, ukulélés, guitares, mais aussi djembés et maracas avaient été apportés par le public disposé en rond autour du groupe. « Y a pas beaucoup de mecs qui se dévouent, petites bites… » a lancé Marc moqueur. C’est vrai que la plupart des courageux montés sur scène étaient des courageuses, ravies d’approcher le chanteur aux lèvres duquel elles étaient pendues. La master class n’a pas franchement été un succès : les fans n’ayant pas l’oreille aussi musicale que ceux qu’ils étaient venus honorer, les deux voix de Vultures ont été légèrement massacrées et le public s’est avéré autrement plus efficace au sifflement façon gendarme de Saint-Tropez.
Mais qu’importe, l’ambiance était à la fête tant la bonne humeur de Marc et Morgane (qui pourront, en cas de chômage, postuler comme moniteurs de colonies de vacances) est communicative. Chaque fois qu’une de leurs jolies chansons tristounettes se terminait, la fine équipe enchaînait les blagues et le public passait des larmes au rire.
Après avoir joué les chefs de chorale, Morgane s’est essayé à la guitare, ce qui n’est pas encore vraiment son truc et le groupe a présenté les chansons d’un deuxième album prometteur. Le prochain opus sera consacré à la mer et l’on y parle aussi bien des otaries que des bébés phoques. Mais les Cocoon n’ont pourtant pas abandonné les plaisirs terrestres. Une chanson sur les gens qu’on peut retrouver dans son lit après une soirée bien arrosée témoigne que ces deux-là sont restés de bons vivants…
Discographie
Cocoon
vivement ce nouvel album, et tous les reports que je lis parle d’un concert génial, j’ai loupé quelque chose on dirait …