Il publie son premier Lp OOchy Koochy en 1988 sur Rythm King, suivi de Chikki Chikki Aah Aah et de son premier Ep Ford Trax. Même s’il a reconnu avoir été inspiré par les pères fondateurs de la house comme Marshall Jefferson, Ron Trent, Armando et Larry Heard, il a su créer son propre style d’acid house typiquement britton établissant pour longtemps la suprématie de la musique électronique en Europe au détriment des Etats-Unis. Ses disques sortis en plein boum pour cette musique, il a été comme tant d’autres à l’époque assez médiatisé (S’Express, The Beatmasters, M.A.R.R.S., Kraze, Bomb The Bass).
Malgré tout, ses clips passent tardivement sur les chaînes françaises, sans doute grâce ou à cause de la pilule d’ecstasy qu’il tient dans ses mains dans « Children of the revolution » , une reprise d’un tube des 70’s de T-Rex. Son album obtenant un relatif succès commercial, il en enchaîne assez vite un second dans la même veine « ‘Ooo’ The World Of Baby Ford » dans le courant de l’année 1989. Remarqué par une major, Sire, il sort un troisième album « BFord9 » en 1992, tentative un peu ratée de crossover électro pop assez insipide et peu inspiré. Peter Ford décide alors de se faire plus rare et de ne plus se laisser attirer dans les mailles des majors, il brouille les pistes en changeant de pseudo et multiplie les sorties. Il est à l’heure actuelle, un des meilleurs représentants de Perlon, sa techno minimale aride et sèche séduisant encore de nombreux fans.
Reste ces deux premiers albums, formidable témoignage d’une Angleterre laminée par des années de Thatchérisme ayant décidé qu’il était temps de relever la tête et de s’amuser.
Baby Ford – Ford trax