Surfer Blood – Pythons

Surfer Blood - Pythons
John Paul Pitts et ses petits copains font les choses à l'ancienne. Comme si le vingt-et-unième siècle n'existait pas. Après le carton d'Astro Coats, Surfer Blood a été repéré par une maison de disque prestigieuse pour donner des suites à ses idées. Le groupe passe donc du label Kanine (...) à la vieille dame de Sire.


Comme les Undertones et les Talking Heads.
Surfer Blood a été cherché Gil Norton pour produire son disque.
Comme les Pixies et les Pale Saints.
Et surtout Surfer Blood a écrit une blinde de chansons.
Comme personne.
Comme si le vingt-et-unième siècle n’existait pas.

Surfer Blood

Pythons est court (à peine 35 minutes) et occupe le même créneau que son prédécesseur. Nous allons donc faire une chronique courte et occupant le même créneau. Et toc.
Pur produit américain, évoluant sous la même latitude que le modèle Weezer, Surfer Blood vient de donner une suite élégante à Astro Coats.
La chose n’était pas aisée. Comment renouveler une formule qui pourrait vite être éculée ? Avec des chansons pardi. Le tout en se rapprochant des terres de Rivers Cuomo. Adieu Palm Beach, bonjour Hollywood et ses studios. Le résultat est brillant.

Une équipe de luxe (Gil Norton et Rob Schnapf) a donc accompagné cette fontaine de jouvence qu’est John Paul Pitts. Dix chansons et pas un seul temps mort, pas un seul déchet. Rien à redire. Ce type est un petit génie.
Pythons commence sous les meilleurs auspices avec l’abrasive Demon Dance et se clôt avec l’ingénieuse Prom Song.
Entre les deux, on retrouve huit chansons qui donnent une leçon à tous les occupants du Billboard 200. Chaque chanson contient sa petite trouvaille, son riff gouailleur et sa mélodie parfaite. C’est d’un pénible les groupes doués. Say Yes To Me redonnerait le goût de la vie à n’importe quel dépressif et I Was Wrong fait les poches de Stephen Malkmus tout en bousculant James Mercer.

Surtout que ces gens de qualité se retrouvent à tourner avec ces tâcherons de Foals et constatent avec effroi que Pythons n’est pas distribué en France… La vie est mal fichue parfois.

Surfer Blood – Demon Dance

Surfer Blood – Slow Six

Sortie : 11/06/2013

Surfer Blood – Pythons
10/10
Pouet? Tsoin. Évidemment.

Cela pourrait vous intéresser

Surfer Blood : ça va saigner

De retour chez Kanine Records (le label qui les avait signés pour leurs débuts en 2010), les Surfer Blood s’apprêtent à faire partir une salve de tubes avec Carefree Theatre, leur nouvel album.
Surfer Blood - 1000 Palms

Surfer Blood – 1000 Palms

Comme nous sommes des gens aimables et affables, nous allons vous proposer deux voies pour dépenser vos heures supplémentaires du mois d’avril. Première option : débourser 150 euros pour entendre I can’t explain jouée par la moitié des Who dans le hangar du Zénith. Deuxième option : débourser 15 euros pour entendre I can’t explain […]
Scissor Sisters

Festival Les Inrocks 2010

Le 23e festival des Inrocks approche à grand pas et la programmation est déjà dévoilée. Pour rappel, le festival a lieu à Paris mais également à Lille, Nantes, Toulouse. Cette année, le festival propose, comme à son habitude, une très belle affiche, la voici classée par ville.

Plus dans Chroniques d'albums

Mattlow-uneviecool

Matt Low – Une vie cool

Il y a des voix qui vous séduisent, vous enveloppent, vous rassurent. Matt Low sort son deuxième album après le formidable La ruée vers l’or, et Une vie cool est drôlement bath.
Lesmarquises-soleilsnoirs

Les Marquises : Fiat Lux

Avec Soleils Noirs, Les Marquises nous entraîne dans un archipel du bout du monde, un voyage au long cours en deux plages mystérieuses et fascinantes aux titres puissamment évocateurs, L’étreinte de l’aurore et Le sommeil du berger.
Karkwa Dans-la-seconde

Karkwa – Dans la seconde

Qui l’eût cru ? Karkwa revient dans la seconde, treize ans après Les Chemins de verre. Peu connue en France, la formation québécoise est la valeur sûre de la Belle Province avec des arrangements amples et une voix, celle amicale de Louis-Jean Cormier.