Comment enregistres-tu tes chansons ? A quel moment de la journée écris-tu ?
Kumisolo : En général j’enregistre mes démos chez moi, à la maison. J’ai un home studio avec des synthés, des logiciels (Adobe). Après, je tourne vers mes amis musiciens qui sont plus doués que moi. Et on peut collaborer au niveau de l’écriture. C’est Ricky Hollywood qui a signé les paroles de Transports en commun.
Discographie
KumisoloPour l’écriture, je m’y mets le matin. Si je ne fais rien le matin, je me motive pour l’après midi car je culpabilise.
Tes amis semblent jouer un rôle important ?
Kumisolo : Rick a co-écrit Transports en Commun et Chapardeuse avec moi . Il a de grandes notions de pop et il a bâti en parti l’univers de Kumisolo.
Puis il y a Olam, un journaliste de France Culture qui a un groupe, Egyptology….
Quelle est ton éducation musicale ?
Kumisolo : Je suis arrivée à Paris il y a une dizaine d’années. J’ai appris le piano et le solfège. Je jouais aussi de la trompette dans une fanfare de collège et j’appartenais à un club de cuivres.
Au lycée, j’ai intégré un groupe de pop rock. On reprenait les Cardigans.. J’étais plus à l’aise dans ce registre pop que dans celui de la pop japonaise.
Au Japon, j’avais formé un groupe de bossa nova avec une amie et on chantait en français.
Enfin j’ai formé The Konki Duet et on a sorti trois albums.
Kumisolo – Chapardeuse
Quels sont les artistes qui t’influencent ?
Kumisolo : J’aime bien les années 80 françaises avec Jacno, Mathématiques Modernes et Daho.
Et j’aime bien les compositeurs de musique de films comme Michel Legrand et ceux de la Nouvelle Vague.
Tu parles beaucoup de mode dans tes chansons. Chapardeuse… Tu reprends aussi Victime de la mode.
Kumisolo : Pour Victime de la mode, on a hésité entre cette dernière et Antisocial. Mon ami Olam m’a dit que Victime de la mode me correspondait mieux.
Sinon la mode m’inspire. J’aime être bien lookée, pour pas cher. Il faut avoir l’œil.
Certains créateurs m’inspirent comme Andrea Crews (qui fait l’habillage de ma scène) et Rodier (avec Emilie Luc Duc).
Tu peux nous parler de la pochette de ton disque ?
Kumisolo : C’est mon manager qui m’a montré le travail d’une illustratrice française. J’ai été émerveillée par le travail proposé.
Jeanne Detallante a parfaitement saisi mes idées, moi sur un vélo en habit traditionnel, le chat de dos qui regarde le mont Fuji etc.
Top 10
Le meilleur album de 2013 ?
Kumisolo : Part Time. J’adore la chanson Night Drive.
La meilleure salle de concert ?
Kumisolo : La Gaité Lyrique. J’avais fait un spectacle pour des enfants avec Shobo Shobo.
Ton disque honteux ?
Kumisolo : Ricchi et Poveri… Mais c’est la bande originale d’un film avec Charlotte Gainsbourg donc je suis pardonnée.
Le refrain ultime ?
Kumisolo : Fallait pas écraser la queue du chat de Clothilde.
Le producteur de tes rêves ?
Kumisolo : Justin Timberlake!
Michel Berger ou Michel Polnareff ?
Kumisolo : Michel Polnareff.
On te donne la possibilité de créer un festival. Comment l’appelles-tu ? Quels groupes invites-tu ?
Le Kinoko festival.
Et j’invite Yellow Magic Orchestra, Takako Minekawa, Yacht, Perfume, Devo et Todd Terje.
Truffaut ou Rohmer ?
Kumisolo : Rohmer.
France ou Japon ?
Kumisolo : Impossible de répondre…
Paris ou Tokyo ?
Kumisolo : Paris. J’y habite. Et tous les jours, la ville change. J’ai l’impression parfois d’y être une touriste.