Produit par le tout nouveau label Savoury Snacks Records, son premier EP à l’étiquette pop-folk est comme un retour de voyage évasif d’un froid glacial polaire aux tropiques brésiliens heureux. Une douce escale solitaire.
On y retrouve subjectivement des inspirations afrobeat à la Kuti, un tropicalisme Gilberto Gil au ministère, en passant par la grâce spirituelle des Fleet foxes – Quiet wild– et des langueurs de farniente d’un Jack Jonhson croisé sur la plage – Chickens. Sur One fuzzy morning, je me passe en boucle la sensualité des échos de voix qui viennent caresser les oreilles avec le « tchi-tchi » des maracas qui rappelle étrangement celui des cigales.
Sur ces arpèges égrainés au nylon, on est clairement sur le transat d’été, adonné aux mains d’une délicieuse vahiné à des kilomètres du traintrain urbain. Scott y aurait sans doute puisé dans les souvenirs des parfums d’enfance d’une région gorgée de soleil.
Quiet wild. Le ton mélancolique accompagné des proses finales du violoncelle rappelle un peu l’engourdissement du corps et appelle au repos de l’âme. « C’est comme lorsqu’en plein hiver vous êtes seul dans votre appartement, le chauffage s’allume et vous ressentez un petit frisson. » m’explique Scott.
Chanter les pieds dans l’eau, flirter avec l’écume des vagues, Scott en rêverait. Mais pas en Antarctique. Sur une colline, dans une rue, ou même dans sa salle de bain, il le fera. Ce sera brut et varié. Au gré des saisons et des instants de vie, comme lui.
Ne le ratez pas, le 3 décembre au Pop In à Paris, dans le 11ème.
- Chickens
- One Fuzzy Morning
- Quiet Wild
- Day Boy
- I Can't Breathe