Damon Albarn aime les Nuits de Fourvière, affectionne Lyon, son théâtre antique sous la lune et apprécie particulièrement le catering qui a la réputation d’être l’un des meilleurs de France, capitale de la gastronomie oblige mais aussi parce que l’accueil est éminemment sympathique. Après 2007 avec The Good The Bad and The Queen, 2008 avec la soirée de son label Honest Jon’s Records et 2009 pour le retour de Blur déjà un 5 juillet, il était logique de retrouver Damon Albarn dans ce lieu magique pour présenter quelques titres de son premier disque solo, Everyday robots mâtinés de Gorillaz, de The Good The Bad and The Queen et bien sûr de Blur.
Juana Molina
C’est l’argentine Juana Molina qui ouvrait la soirée avec sa folk barrée. Difficile en plein jour de créer un univers propice à entrer dans sa musique, subtile distorsion acoustico-électronique. On reconnait là la patte du programmateur des Nuits, Richard Robert et son goût pour l’extrême diversité. Un parti pris qui permet au public découvrir une artiste foutraque entre Björk et Feist.
Photos © David Heang
Damon Albarn
Damon Albarn est fidèle aux Nuits de Fourvière qui le lui rendent bien. Dès son entrée en scène, l’ovation est immense pour ce trublion musical entouré de Seye Adelekan, Jeff Wootton, Mike Smith et de l’excentrique batteur Pauli the PSM qui forment The Heavy Seas. Il y a pile poil 5 ans, c’était Blur qui soulevait la clameur de l’antique théâtre pour un concert dans toutes les mémoires. Ce soir, la température est idéale, la lune fait de l’œil et daemon Damon a le blues, son set sera teinté de cette mélancolie diffuse qui irrigue ce disque solo introspectif et intime. A 46 ans, il n’a plus rien à prouver, il a atteint la maturité artistique mais aussi la mi-temps de sa vie ce qui nous questionne tous. Mais Damon n’est pas une tâche (!), c’est un perfomer qui dès les premiers titres vogue d’un bout à l’autre de la scène, serre les mains du premier rang, sincèrement heureux d’être une fois de plus à Fourvière mais finalement pour un projet encore différent. Il va alors nous balader de ballades en ballades dans son foisonnant répertoire, 8 titres d’Everyday robots, 2 de The Good The Bad and The Queen, 2 de Blur et 6 de Gorillaz, de l’intimiste version d’Our of Time au piano au déchaînement des chœurs sur l’imparable Clint Eastwood. Bien sûr, Damon Albarn aura droit à sa pluie de coussins qu’il attend avec gourmandise comme Patsy devant son cupcake dans Il était une fois en Amérique. « Finally someone let me out of my cage. Now, time for me is nothing cos I’m counting no age » clame innocemment notre Peter Pan musical.
Photos © David Heang
Set List
Lonely Press Play
Everyday Robots
Tomorrow Comes Today (Gorillaz)
Slow Country (Gorillaz)
Kids With Guns (Gorillaz)
Three Changes (The Good the Bad and the Queen)
You and Me
Photographs (You Are Taking Now)
Kingdom of Doom (The Good the Bad and the Queen)
Hostiles
Hollow Ponds
El Mañana (Gorillaz)
The History of a Cheating Heart
Out of Time (Blur)
All Your Life (Blur)
Rappel
Clint Eastwood (Gorillaz)
Mr. Tembo
Don’t Get Lost In Heaven (Gorillaz)
Heavy Seas of Love
Damon Albarn - Everyday Robots
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