Quel disque !
Mirel Wagner, c’est un peu l’anti Jake Bugg. Ils piochent tous les deux dans les poches d’un blues américain qui ne dit pas son nom mais un seul arrive à en tirer des chansons. Et c’est Mirel Wagner qui gagne à ce petit jeu là.
Elle n’a pas été cherché Rick Rubin pour la production de son When the Cellar Children See the Light of Day : un certain Vladislav Delay a fait l’affaire et fait office du patron d’American Recordings sur la plupart des chansons. Le label Sub Pop Records aurait-il trouvé son nouveau sorcier du son ? A l’écoute de Dirt, nous pouvons répondre par l’affirmative.
Mirel Wagner – Oak Tree
Discographie
Mirel WagnerEt les chansons dans tout ça ? On y va avec le minimum syndical. Une guitare, quelques accords, un arrangement et la voix de Wagner. C’est pourtant si simple quand on y pense. Les choses débutent avec une mise au point d’envergure : l’impressionnant 1234 rhabille Nick Cave pour l’hiver. Et la suite.. Toujours bâti sur le même modèle, les chansons de When the Cellar Children See the Light of Day font avec une économie de moyens le maximum d’effets (Taller Than Tall Trees). Le parfait disque anti-crise.
La voix de Mirel Wagner se fait moins impériale sur la deuxième partie du disque. La relative candeur qui habite des morceaux comme Dreamt of a Wave ou The Devil’s tongue pourra surprendre l’auditeur qui a presque pleuré sur le fantomatique Oak Tree.
Le pire dans cette affaire ? La future tyrannie critique autour du supposé chef d’œuvre de Julian Casablancas et ses rigolos de The Voidz qui va oublier d’écouter ce disque.
Mirel Wagner - When the Cellar Children See the Light of Day