Drawers
Drawers, j’espère que ce nom vous parle, puisqu’il font désormais parti des groupes émergents de la scène française, avec deux albums (All is one, Drawers self titled) et un ep (This is oil) signés chez Kaotoxin, et quelques bonnes grosses tournées françaises, les Toulousains comptent bien, comme à leur bonne habitude, vous faire voyager dans les marécages et autres bayous avec leur sludge aux gros accents bluesy et rock.
Tout d’abord ce qui frappe immédiatement avec le son de ce groupe c’est l’ensemble basse-batterie, c’est opaque ça joue précis et les drop base sont complètement fantastiques, les guitaristes nous font grincer les cinq sens grâce à leur riffs mystiques, oscillants entre ombre et lumière. Le groupe mené par l’excellent et généreux Niko, nous a abreuvé de titres efficaces qui suintent le bourbon et les rires rauques, mention spéciale pour Mourning, Bleak, et Shadow dancers tous trois tirés de leur dernier album qui m’ont littéralement fait perdre mes cervicales.
Le public se chauffe gentiment renvoyant des sourires, des cris et applaudissements aux mecs de Drawers qui quittent la scène après un set puissant mais tellement trop court, seulement quarante cinq petites minutes, pour finir, si il n’y avait qu’un seul mot pour retenir la quintessence de Drawers, je dirais : pachydermique.
Discographie
LofoforaLofofora
Lofofora débarque sur scène pour cette deuxième partie de soirée et ça commence ultra fort, « L’oeuf » est repris par toute la salle, bras tendus et poings fermés, les fans sont au rendez vous, ce concert fut un florilège de titres old-school mélés à de nouvelles chansons, on a eu droit au « Fond et la forme » mais aussi à « Mémoires de singes« , petit bémol pour leur nouveau titre « Innocence » qui m’a semblé un cran en dessous.
Je n’avais jamais vu le groupe en live, et n’avais pas vraiment écouté leur discographie dans ma jeunesse, mais je connaissais l’essentiel, si je dois retenir une bonne chose concernant Lofo et le live c’est celle ci :
C’est la TEUF ! rien de plus à ajouter, Reuno encourage les gens à slamer depuis la scène, plaçant une petite pique motivante aux fourbes se laissant mollement tomber dans le pit en leur rappelant qu’on était pas à un concert de Cali et qu’il fallait donner plus que ça pour que les mecs de Lofo soient satisfait, le public ne se fit pas prier, et pris l’excellente initiative de lancer des pogos toute la suite du set.
Une prestation tonitruante sous l’emblème de l’éclate à l’ancienne, avec des textes riches de sens et une présence scénique qui n’a rien à envier aux groupes internationaux.
Cette soirée fût un bon petit régal pour moi, car elle m’a permis de découvrir live quelques morceaux du dernier Drawers mais surtout de prendre une bonne baffe avec ma première expérience live de Lofofora , je recommande d’ailleurs vivement de vous rendre aux concerts de ces deux formations si cela n’a jamais été fait, et qu’ils ne passent pas loin de chez vous.
Il ne me reste plus qu’à vous donner rendez vous le 27 octobre au Bikini pour le prochain live report Metal, qui cette fois traitera de l’art d’éventrer ou encore comment dépecer correctement votre lapin fraîchement chassé au marteau avec les géants Cannibal Corpse et Révocation.
Strife pour Soul Kitchen