Premier album depuis Think Tank, The Magic Whip arrive donc après une campagne de promotion qui a dévoilé une première partie du disque. La seconde est du même acabit. Il n’y a pas de tromperie sur la marchandise. Blur fait du Blur comme si les types ne s’étaient pas quittés depuis le début des années 2000. A ceci près que les Londoniens retrouvent le mentor des premières heures à savoir Stephen Street comme si nous étions au début des années 90.
The Magic Whip est donc un voyage entre le XX ième siècle et le XXI ième siècle, entre l’Angleterre et l’Asie, entre bonnes chansons et moments ennuyeux.
Et pour la première fois, on n’ira pas chercher des métaphores hasardeuses avec Oasis. Allez une seule…
On reprend les mêmes et on recommence.
Et comme d’habitude avec un album de Blur, il faut sortir la machette, couper des têtes, élaguer et faire un tri sévère des chansons proposées par le groupe. Au moins quand ceux de Manchester se plantent, on est rapidement au courant.
Avec Blur et ses roublardises, il faut prêcher le faux pour avoir le vrai. Ou vice versa.
Il y a donc sur The Magic Whip d’excellentes choses. Comme de moins bonnes et c’est un euphémisme.
On commence par quoi? Les bonnes.
Discographie
BlurBlur – There Are Too Many of Us
L’ami Graham Coxon est en forme. The Magic Whip l’aide à guérir et il semblerait que le guitariste se soit jeté à corps perdu dans la bataille. Cela s’entend et on ne peut que s’en féciliter.
Et puis comme les pigistes anglais, on tapera du pied sur Ice Cream Man ou Ong Ong, pâtisseries garanties pur Blur.
On savourera aussi There Are Too Many of Us et son final qui se perd dans les rues d’une ville asiatique anonyme. Cette chanson séduira tous les nostalgiques: le moment clef du disque au final.
Car après… Pas grand chose.
On en arrive même à se demander comment ce filou d’Albarn a pu laisser passer des choses comme Go Out ou My Terracotta Heart. C’est quand même pas bien folichon cette affaire.
Autre moment douteux: I Broadcast . Treize ans d’absence pour récupérer un titre de ce calibre, merci mais non merci.
Alors on nous fait le coup de « regardez, ils se sont réunis, ils ont souffert, ils ont enregistré un album et cela a été difficile.. ». Sûrement, mais cela ne s’entend pas. On se récupère donc une pincée de chansons plus que sympathiques et une louche d’autres choses… qui ne nous rendent pas sympathiques du tout.
- Lonesome Street
- New World Towers
- Go Out
- Ice Cream Man
- Thought I Was a Spaceman
- I Broadcast
- My Terracotta Heart
- There Are Too Many of Us
- Ghost Ship
- Pyongyang
- Ong Ong
- Mirrorball
The Magic Whip sera publié le 27 avril et est écoute en avant première sur Itunes à l’heure actuelle.
Blur sera en concert au Zéntih de Paris le 15 juin 2015.