Emanuel Lundgren, le chef de la troupe suédoise I’m From Barcelona était radieux hier soir à L’Epicerie Moderne de Feyzin en découvrant une salle surchauffée et un temps clément avouant même qu’il migrerait bien en France, fatigué de la neige nordique.
Quelle drôle d’équipée que cette confrérie de la pop sans anneaux, au format qui varie jusqu’à 29 participants sur scène, 14 avaient fait ici le déplacement. La bande à Manu, c’est un peu le zizi de Pierre Perret, il y a le laid, le beau, le dur, le mou qui a un grand cou, le gros touffu, le p’tit joufflu que cela soit au saxophone, à la clarinette, à la basse, à batterie, aux multiples claviers ou aux choeurs. Une tribu que l’on pourrait retrouver sans dépareiller aux côtés de Thorin, Bifur ou Dwalin ou des chasseurs de père noël de Rare Exports.
Alors bien sûr, I’m From Barcelona c’est la fête avant tout, la bonne humeur, le partage, entre session acoustique dans la fosse, explosion de ballons et de confettis, vague de bras levés, slam d’équilibriste et hymnes entêtants sans prise de tête. Juste un bon moment pour présenter le nouvel album Growing Up Is For Trees avec ses bombinettes imparables lardées de ha ha ha ou de claps fédérateurs (le virevoltant Violins, cette Lucy étoilées qui a décidément bien de la chance, le chant de Sirens), ou une palanquée de mélodies légères et désarmantes (Helium Heart sur un sujet grave, la crise cardiaque du grand père d’Emanuel, la sensible et autobiographique Growing Up Is For Trees ou l’ode à l’ami Ben(jamin)).
Bien sûr le set ne pouvait se clore sans l’antienne fédératrice We’re from Barcelona où toute l’épicerie devint catalane s’égosillant en choeur dans une orgie de confettis : We’ll aim for the stars / We’ll aim for your heart when the night comes / And we’ll bring you love / You’ll be one of us when the night comes.
Un concert sans prétention qui est passé à la vitesse d’une lampée d’Aquavit et qui a laissé le public Hägar (Dünor bien sûr !)
I’m From Barcelona – We’re from Barcelona @ Epicerie Moderne