We Have Band
We Have Band est un trio nous venant tout droit de Londres. Je les vois très bien nous faire une session du côté de Brick Lane, East London. Maintenant au Showcase, c’est une autre histoire. Leur dress code était au blanc, avec une variation pour la choriste en tenue argentée scintillante. Dede WP, la choriste, est l’archétype de la Londonienne : blonde à longue frange. Elle avait un tambourin et une baguette à la main dont elle se servait pour lancer ses sons à la console. Le guitariste, Thomas WP, sautait sur place. Le chanteur, Darren Bancroft, quant à lui faisait office de one-man-band avec un synthé et quelques toms de batterie. Le tout donne un son électro pop légèrement tinté années 80. Leurs influences ? le vin rouge géorgien (dixit MySpace).
Naive New Beaters
Puis, alors que nous attendions les Pony Pony Run Run, la scène se prépare avec des rideaux argentés et un beau panneau lumineux marqué NNBS. On attendait donc une entrée fracassante des Naive New Beaters. On a eu une entrée très pyrotechnique : EuroBelix est entré suivi de Matin Luther BB King, armés de bougies scintillantes accrochées à leurs épaules. Le ton est donné, on ne s’étonne pas de voir David Boring arriver avec un chapeau à étoile rouge, une ceinture en coquillage et surtout un gros pull avec trois lapins. A partir de là, tout était possible. Ils ont retourné la salle à coup de choré digne d’une salle d’aérobic des années 90, de danse des doigts et de rimes débiles telles que « Public tu nous chauffes le cœur parce qu’on est les Naive New Beater« . Les solos de Martin Luther BB King nous donnaient l’impression qu’il se prenait pour Slash devant l’église, avec ses cheveux dans les yeux. Heureusement, on aura compris qu’ils ne se prennent pas au sérieux. A côté des bêtises qu’ils ont pu débiter ou faire, le son était bon, les gens ont dansé, se sont lâché, les mains étaient en l’air. Sur le single ‘Live Good’, c’est le Showcase tout entier qui a répondu présent. Les premiers rangs ont reçu pour leur peine des confettis sur le coin de la figure – parce que les NNBS en concert c’est ça : un peu de Love, beaucoup de délire, et tout le monde ramène un petit bout des Naive chez soi. Moi je dirais comme le gars le criait si justement derrière moi : « Envoie du rêve en 3 dimensions » car tu sais si bien le faire.
Pony Pony Run Run
Et là c’est le drame : imaginez passer après un groupe qui a explosé l’audience. La barre était très haut placée, le public piaffait d’impatience. Au fur et à mesure que la soirée avançait, l’alcoolémie aidant, les gens venus se défouler de leur semaine de dur labeur devenaient de plus en plus exigeants. Or voilà, Pony Pony Run Run, c’est un autre style, c’est de l’électro-power-pop. C’est une musique qui s’écoute ; on ferme les yeux, on se laisse porter, le rythme fait le reste et on se retrouve à danser alors qu’on pensait avoir deux pieds gauches. C’est l’effet Pony. Mais là, l’ambiance n’était pas à la magie. L’intro a paru très molle par rapport aux sur-dynamiques NNBS. Gaëtan, le chanteur nous a fait remarquer à plusieurs reprise à quel point nous étions un public silencieux, et nous on attendait que ça explose. Beaucoup réclamaient ‘Hey You’ ; d’ailleurs les rangs se sont clairsemés une fois le single joué. Les seuls qui dansaient vraiment étaient les demoiselles, quand elles n’étaient pas en train de fixer béatement le chanteur ! Je persiste à penser que s’ils avaient inversé l’ordre du line up, tout le monde aurait trippé leur concert.
Aïe…. dur pour les PPRR ! Mais pour avoir vu les Naive en concert, il est évident que les faire passer en 2ème était pas logique du tout !
Mais moi j’adore les PPRR !!!
Et ils filaient des tél ? ;-) ;-)
@Guimauve: même pas!
Pour continuer le délire, une interview des Naive New Beaters:
http://www.france-amerique.com/articles/2008/07/01/naive-new-beaters-dejantes-jusqu-en-interview.html