Car si nous faisons dans la métaphore filée, on pourrait comparer ce nouveau disque à un beau meuble d’ébéniste, Standing At The Sky’s Edge à l’armoire brinquebalante de Tonton Raymond et Lady’s Bridge à une armoire IKEA de seconde main. On vous laisse le meuble de votre choix pour Coles Corner et Late Night Final.
Hawley les mains, Richard nous tient en joue avec un vieux colt doté d’un chargeur de onze chansons. En bon crooner, il va le dégainer et faire mouche à chaque tir.
Ce vieux pirate de Richard Hawley utilise plus ou moins la même formule depuis des années mais arrive à se piéger lui même comme un débutant à chaque fois. En bon gardien du temple, il ne sort pas de son pré-carré de la chanson 50’s et foire plus ou moins chaque disque. On attend à chaque fois un chef d’œuvre et on se fait rapidement une raison au bout de la cinquième chanson.
Et depuis quelques temps, la part des bonnes chansons était réduite à sa portion congrue. En effet, pas besoin d’attendre le cinquième morceau de Standing At The Sky’s Edge pour se rendre compte que l’affaire ne tournait pas rond.
Pour ce nouvel album, on se fera une raison lors de l’ultime morceau (What love means) : il s’agit bien du meilleur disque de l’ex Longpigs.
Discographie
Richard HawleySentant plus ou moins l’impasse, Richard Hawley a changé sa manière de travailler. Co-produit avec le fidèle Shez Sheridan et Colin Elliot, Hollow Meadows est un disque varié dont les chansons ont été écrites et enregistrées avant d’être finalisées au studio Yellow Arch (Sheffield). Une révolution pour le garçon parait-il. Pour nous aussi !
Richard Hawley – Heart Of Oak
Brisant la glace au sens propre comme au sens figuré, Richard Hawley s’offre sous un angle plus romantique et plus intime. Évidemment Hollow Meadows évoque Sheffield. A son âge, on ne le changera plus. Mais en 2015, l’introspection est de mise.
Hollow Meadows est un quartier de cette grande cité du Yorkshire où les ancêtres de Richard Hawley ont vécu (Hollow, Auley, Hawley). La thématique familiale en découle logiquement.
Et au delà des lubies géographiques de ce type, il y a ses chansons. Et elles sont formidables; même les plus faciles (dont le dernier single en date Heart of Oak) séduisent.
Richard Hawley est magistral sur Welcome The Sun et sur Long Time Down.
Ayant eu la bonne idée de s’entourer de pointures du folk anglais, Hawley produit un disque au son tout simplement hallucinant. La preuve avec Which Way:
Richard Hawley – Which Way
Ce grand monsieur tient enfin son grand disque.
Hollow Meadows de Richard Hawley sera publié le 11 septembre 2015 (Warner).
Richard Hawley sera en concert le 25 novembre 2015 à L’Alhambra (Paris).
- I Still Want You
- The World Looks Down
- Which Way
- Serenade Of Blue
- Long Time Down
- Nothing Like A Friend
- Sometimes I Feel
- Tuesday pm
- Welcome The Sun
- Heart Of Oak
- What Love Means
Truelove’s gutter est son meilleur album.
Le dernier est tout de même relativement monotone mélodiquement et rythmiquement. J’entends qu’on a déjà entendu plus ou moins les mêmes motifs musicaux dispersés sur ses précédents albums. A noter que le batteur de RIchard Hawley est définitivement plus chiant que l’ennui..