Drou & the Candy Kid - (c) Morgan Cugerone
Après un an et demi, j’ai enfin réussi à aller voir Drou & the Candy Kid. C’est dans la cave/salle de concert du Yono, un bar/club/lounge dans le marais, que nous sommes descendus écouter la voix envoûtante de Drou.Drou & the Candy Kid, c’est Sandra au chant et à la guitare, et Candice qui l’accompagne ; cela dit, elles écrivent les textes ensembles. Sur scène, les deux filles sont un peu stressées, mais après deux chansons, la salle commence à se remplir et l’atmosphère, à se détendre. Il ressort des mélodies chantées par Drou comme un côté ballade irlandaise, et cette magie mystérieuse prend son sens avec ‘White Walk’, chanson associée par la chanteuse à un chemin initiatique : « I could escape in my secret places ».
Quand Drou chante, elle ferme les yeux, comme si elle faisait un vœu sur une étoile filante. De son côté, the Candy Kid s’amuse sur tous les instruments possibles et imaginables. Pourquoi ? lui demande-t-on. Par curiosité surtout, s’entend-on répondre. Donc on passe du tom basse à un concertina (une sorte de mini accordéon), ou un gluckenspiel (le petit xylophone), parfois juste un œuf et un tambourin. Par contre, sur certains morceaux, c’est la trompette qui vous donne les frissons nécessaires pour accompagner la guitare de Drou.
L’ambiance est on ne peut plus intimiste, et l’effet cave rajoute à l’atmosphère calfeutrée – malgré les sons de techno qui proviennent de l’étage du dessus et qui s’immiscent entre les chansons. Sur ‘The Moon’, la trompette sonne comme un cornet, grave et solennel presque. Les paroles « My heart’s sinking » font écho au cuivre comme un chant du cygne. Ça me rappelle Rodrigo’s Concierto de Aranjuez – principalement dans le film Brassed Off [Les Virtuoses] de Mark Herman:
Pour référence, une de leur influences est Bosque Brown, qui a récemment joué au café de la danse, et dont elles reprennent ‘Firefight‘ depuis bientôt 2 ans. Sur ‘Love Songs Last For Ever‘, le gluckenspiel a un petit air d’Amélie Poulain : « Now my heart is really sharp ». Lentement, les tensions semblent s’évaporer, les ennuis qui nous parasitent l’esprit s’éloignent, notre attention est captée par la musique qui se joue sous nos yeux. Sur ‘White Walk‘, les coups de tom basse s’accélèrent, s’intensifient : comme une oppression qui monte. A la fin de la chanson, on a l’impression que Drou a les larmes aux yeux.
On se retrouve dans les paroles, comme si ces demoiselles avaient réussi à exprimer ce que nous avons ressenti : « There’s nothing that time can’t heal / Even if my tears are real / I will mend my broken heart / Even if I need to fight ». Au final, c’est optimiste, insiste Drou, c’est plutôt dans le sens « pour le moment, ca va pas, mais ça va aller mieux ». Idée qui est le mieux résumée par la chanson ‘The Best I Can‘.
Nos deux demoiselles, fières d’afficher 32 concerts à leur compteur de l’année 2009, seront en concert à l’International (donc gratuit) le 20 octobre.
Set List : The Best I Can / FTF / Firefight [Bosque Brown] / Ninja / The Moon / Love Songs Last for Ever / Black City / White Walk / Eels / The King & the Bird / When the Rain / The Monster under my Bed
Je ne les ai vu qu’une seule fois mais pas dans de bonnes conditions. Justement je voulais réitérer dans un cadre plus propice mais je crains que ça ne sera pas encore à l’international (mais qui sait?). En tout cas je note la date sur mon agenda. C’était au yono qu’il fallait être (arf!). Quoiqu’il en soit le texte de ce billet donne bien envie d’y aller.
J’avoue, je me demande ce que ça va donner à l’International.
Heureusement elles ont plus d’un tour dans leur sac, et plus d’une date à leur agenda. Donc je ne saurais que trop te recommander de devenir leur fan sur Facebook – si ce n’est déjà fait ;)
Ca donne envie de les écouter ! Vais faire un tour sur leur myspace pour la peine ;)