Austyn
N’étant ni un grand fan, ni un grand spécialiste de la chanson française acoustique, je ne savais pas trop à quoi m’attendre en poussant la porte de la petite salle intimiste des Trois Baudets. Austyn est seul en scène, accompagné par sa guitare et de ses chansons. En bon amoureux du vrai, Austyn nous livre quelques unes de ses compositions tendance roots et blues. Sa voix rocailleuse colle à merveille à ses chansons entre tragique et comique. Le public ne s’y trompe pas et applaudit chaleureusement un artiste authentique et sincère dans ses choix. On ne peut que souhaiter beaucoup de réussite à ce chanteur qui mérite une reconnaissance plus large
Holden
Holden, en référence à Holden Caulfield, héros du roman de J. D. Salinger « L’attrape-cœurs », on a vu pire comme référence, nous gratifiait donc d’un de leurs (trop) rares concerts en France puisqu’ils sont actuellement en tournée au Chili. Ils citent volontiers comme influences diverses The Velvet Underground, Thelonious Monk, Chet Baker, Joy Division ou bien encore Glenn Gould. Je serai tenté de rajouter sans leur faire injure le groupe assez méconnu Pram ainsi que Stereolab tant on sent transpirer chez Armelle Pioline et Mocke une très grande culture musicale ainsi qu’une volonté de transcender les genres et de créer leur propre musique. Le concert est un formidable résumé de ce que la musique a vu naître ces dernières décennies, post-rock, krautrock, électro mais aussi pop à la française façon Jean-Louis Murat ou Autour de Lucie. Le timbre de voix d’Armelle Pioline, doux et éthéré colle à merveille à leurs textes entre sentiments et sensations, une spécificité assez rare chez un groupe français.
Les albums de Holden sont tous parus sur le label « Le Village Vert »
Holden – La Machine