Oui, le premier disque éponyme de ces dangereux beatniks des temps modernes de San Francisco décoiffe avec une recette simple: mêler l’héritage des sixties californiennes et l’école hardcore des nineties américaine. Un exploit !
Formé par Meg Baird (Espers), Noel Von Harmonson (Comets on Fire, Six Organs of Admittance, Sic Alps, The Lowdown), Ethan Miller (Comets on Fire, Howlin’ Rain, Feral Ohms) et Charlie Saufley (Assemble Head in Sunburst Sound), Heron Oblivion fait office de all star band de l’underground. De l’underground, il ne va pas en être question bien longtemps car ces Californiens vont ouvrir pour Kurt Vile et devraient donc gagner quelques fans au passage. Les plus récalcitrants finiront quoiqu’il arrive sourds.
Enregistré dans le studio The Mansion d’Eric Bauer, cantine du grand frère Ty Segall et des cousins Thee Oh Sees, ce premier disque est une profession de foi bruyante.
Heron Oblivion – Hollows
Heron Oblivion est le fruit de l’union du Jefferson Airplane et d’Hüsker Dü. La voix de Meg Baird flotte sur un océan de guitares déchainées. Sur des morceaux flirtant souvent avec les sept minutes, on casse, on fait du larsen, on fait du bruit… Sur Oriar ou Beneath Fields, les Heron Oblivion sont comme des gosses qui viennent de découvrir un nouveau jouet à savoir un ampli.
Heron Oblivion – Oriar
On pourra aller chercher quelques poux dans la tête de ces hippies sanguinaires qui prennent au final très peu de risques. Ils ont trouvé une formule magique, ils l’appliquent en tapant sur le chaudron. Le tout étant de ne pas tomber dedans pour éviter l’overdose.
Heron Oblivion des Heron Oblivion sera publié le 4 mars 2016 via Sub Pop/PIAS.
- Beneath Fields
- Oriar
- Sudden Lament
- Rama
- Faro
- Seventeen Landscapes
- Your Hollows