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Dimanche 13 mars
On quitte Houston en début d’après-midi, la température a augmenté, le thermomètre affiche la valeur symbolique de 100° (Fahrenheit hein ! Soit environ 35 de chez nous), on n’était pas préparés, avec nos slims noirs et chemises à manche longues c’est l’enfer.
Arrivés à Austin, on se gare sur Holly Street, une des rues gratuites les plus proches du centre ; car même si le SXSW Music n’a pas encore commencé c’est déjà la cohue et une bonne partie des rues du centre est bloquée.
Après avoir traversé à pied la Rainey Street, un quartier excentré du centre mais très dynamique avec pleins de bars et clubs (dont Javelina Bar et The Blackheart dans lesquels on jouera), on entre dans le Austin Convention Center, quartier général du SXSW pour récupérer nos bracelets artistes, here we goooooo, c’est le début de la semaine folle !
Petit arrêt dans un food-truck pour quelques tacos de plus, puis on fait le tour des différents lieux où on jouera, en particulier notre showcase officiel sur la 6th street, le club est vraiment chouette, on a hâte. Retour chez Samantha, notre bookeuse à Austin, qui a le courage de nous supporter toute la semaine.
On profite de son jardin et on rencontre Pete son voisin, qui organise un mini-festival chez eux, le dernier jour du SXSW, on y jouera un petit set avec au programme : musique, barbecue et bar, on ne savait pas … les bonnes nouvelles s’enchainent !
The Blind Suns – Golden Years
On rencontre aussi des musiciens qui arrivent tout juste d’Angleterre, qui dorment chez Pete, ils répètent dans la maison, on jette une oreille, ça a l’air d’être du bon gros son.
Lundi 14 mars
C’est le jour J, début des hostilités à Austin, on commence par retourner au magasin de musique où nous avions loué les guitares pour les échanger, on en teste plusieurs, et on trouve finalement deux guitares qui tiennent un peu mieux l’accord même en maltraitant le tremolo. What a relief !!!
Pendant notre concert à Houston, Obama était à Austin pour un meeting à l’occasion du SXSW, il paraît qu’il a mangé dans un petit restau juste à côté de chez Sam, spécialisé dans les petits déjeuner américains (comprendre pour l’équivalence : repas de fête français). On teste, c’est top !!!
A noter que la nourriture est un poil plus chère qu’en France, surtout que le prix affiché ne comprend pas les 8% de taxes et le traditionnel pourboire à laisser à chaque commande (15% du prix c’est le montant classique à laisser nous a-t-on dit).
Début d’après-midi on va dans le fameux magasin Austin Vintage Guitars, où l’on trouve les plus belles grattes vintage possible. Dorlota craque dur une Danelectro Vintage pailletée, qui sonne super bien, elle va jouer dessus ce soir !
Stéphane notre technicien son arrive à l’aéroport à 19h15, le show est à 21h00, le timing est serré mais heureusement son avion n’a pas de retard, on le récupère à temps.
La plupart des concerts que nous faisons pendant le SXSW sont non-officiels, ça signifie pas d’accès aux parking du centre pour ceux-ci, on doit donc se garer sur Holly street à nouveau, puis porter nos amplis avec un diable et les guitares sur le dos, jusqu’au Javelina, club de notre premier concert. On a l’air de déménageurs bretons mais là bas ça ne choque personne, tous les groupes font ça.
On arrive à Javelina, on prend une lone star et on attend la fin du set de The Continuum, un groupe plutôt bon, mais on accroche pas plus que ça.
Ils finissent leur set c’est à nous – Ah oui détail important : pas de balances ou soundcheck pendant le SXSW, c’est un line-check, ce qui signifie une quizaine de minutes pour brancher le matériel, vérifier que tout fonctionne et GO – heureusement que Stéphane est là, dans n’importe quelles conditions, il arrive toujours à faire un super son !
Le club n’est pas plein, on ne s’entend pas très bien sur scène mais on reçoit un super accueil, la bookeuse du lieu est très contente, Samantha aussi, et on reçoit plein de compliments du public présent. On nous félicite pour notre attitude sur scène alors que franchement sur cette première à Austin avec le nouveau matos de location et le line-check on avait un peu les fesses serrées.
Bref un bon échauffement !
Mardi 15 Mars
Aujourd’hui on joue au SurlyFest, un super événement organisé par le groupe local Surly Gates qui commence à avoir une petite notoriété à Austin, ils ont l’habitude de jouer régulièrement au Stay Gold, ils ont donc évidemment choisi ce club pour le concert.
Pour la petite histoire Samantha leur avait donné notre premier album en Cd, depuis ils l’écoutent tous les jours, et ce n’est apparemment pas une blague.
On passe à 18h00, du coup on profite du début d’après-midi pour faire un peu de shopping sur South Congress Avenue, on aimerait bien ramener des Bottes et Stetsons mais les prix sont exhorbitants, Dorota a aussi rendez-vous avec Diamond, la copine de Jonathan Terrell (cf. partie 2), qui est coiffeuse et va lui faire une petite coupe gratuite. Elle arrive au salon et tombe sur la cliente précédente, c’est Margo Price, une artiste signée sur Third Man Records, le label de Jack White, qui va à un shooting pour Rolling Stones… Normal !!! On est aux US.
Margo Price – Hurtin'(On The Bottle)
On arrive au Stay Gold, The Advocados jouent, ce groupe est génial, de la bonne surf music comme on adore.
C’est à nous, encore un line-check mais le technicien du lieu « Luke » est super cool et bon, avec Stéphane ils gèrent toute l’installation très rapidement, on est beaucoup plus confort, tout est super, notre set se passe bien, même si on aurait aimé jouer un peu plus longtemps. On rencontre plein de monde, on vend des vinyles, on nous a dit que le prix standard était de 20$, on trouve ça un peu cher car on les vend plutôt 15 euros en France, mais ça ne choque personne, un mec nous file carrément 50$ pour un vinyle, la différence c’est le pourboire nous dit-il…
On voit un tas de trucs cool après ça : Jonas Wilson, Prom Queen et les Surly Gates qui finissent leur set par un morceau complètement démentiel, une espère de montée en puissance interminable, chapeau !
Surly Gates – On The Beach
Quelques verres et hamburgers, et on se rentre, on découvre notre boite mail un peu laissée à l’abandon : on a pas mal de demandes d’interviews et de messages, on essaie de répondre à tout avant de dormir, on a déjà hâte de remonter sur scène !