Une musique country se fait entendre et The Virgins arrivent. Il semblerait que la constitution du groupe ait changé : ils sont cinq sur scène. Les trois new-yorkais sont accompagnés par un guitariste lead, Paul Bassallo, et un batteur, Kevin Rice, qui a remplacé Erik Ratensperger. Ils démarrent sur les chapeaux de roue avec l’énergique « She’s expensive« . Tout le monde reconnaît « Hey Hey Girl » dès l’intro : ce n’est que le début du concert et la fosse est déjà en train de sauter. Il faut dire qu’il est difficile de résister à ces riffs accrocheurs comme celui de « Teen Lovers« .
Après quelques chansons, Donald Cumming se renverse une bouteille d’eau dessus, il faut dire qu’il s’agite : il n’a pas les deux pieds qui touchent le sol en même temps – un vrai sportif. Pour « Fernando Pando« , Donald attrape une guitare et chante l’intro sur quelques accords, presque a cappella : c’est là qu’un doute se confirme, il n’a pas de voix. Heureusement que son jeu de scène est digne d’un frontman; cependant, il semblerait qu’il tente de s’empêcher de poser la main sur sa hanche – on a du lui faire des remarques. Les autres musiciens reviennent, mais le public a l’air perturbé par le rythme de la chanson, un changement radical par rapport au début du concert des plus dynamiques.
Pour relancer l’ambiance, ils enchaînent avec leurs deux singles. On entend presque plus le chanteur, ça doit être à force de se balader pied nu sur scène en t-shirt mouillé pendant tout le concert – il a du attraper froid. Ce détail ne semble pas déranger la fosse qui saute de plus belle. Sur « Rich Girls« , Nick Zarin-Ackerman fait groover sa belle basse bleue et Paul Vassollo part en live ; sur « Private affair« , c’est au tour du batteur de faire un de ses solos, pendant que Wade Oates, qui se cache derrière ses longs cheveux et des énormes lunettes de soleil qui lui bouffent le visage depuis le début du concert, fait vibrer sa guitare.
Ils finissent le set sur « One Week of Danger« , Donald veut quitter la scène avant les autres, et se trompe de côté. La salle est toujours comme montée sur ressors, le manque de slam étant sûrement dû à la flagrante majorité de filles. The Virgins choisissent « Love is colder than death » pour le rappel. Puis Donald reprend une version country de « When will I be loved » des Everly Brothers en duo avec Paul à la guitare acoustique. Le chanteur d’empare ensuite d’une guitare électrique pour se lancer en solo et reprendre « A song for you » – de Willie Nelson ; mais certains dans le public s’impatientent.
Le final, pour lequel The Virgins interprètent « Devil’s Inside » de INXS, aurait pu être grandiose si la référence n’était pas si old school pour un public d’une moyenne d’âge de 15 ans. Les lumières se rallument, des cris de minette se font entendre : elles s’arrachent une serviette qu’un roadie, qui nettoie la scène désertée, a balancée dans la fosse.