Mon choix en terme de live report s’était axé sur les Pirouettes, qui jouaient samedi à 19h sur un rooftop parisien.
The Pirouettes, sur SK* on aime bien parler d’eux, et pour ma part, ça faisait un moment que je voulais les voir en live !
Bon, les choses ne se sont pas forcément passées comme prévu, laissez-moi vous raconter cette expérience des plus épiques. Nous sommes samedi 2 juillet, il est 19h00 et j’arrive en courant à l’endroit du concert de peur de rater le début. Je suis accompagnée d’un pote qui les adore aussi, et qui paie sa place à la hâte lorsque nous arrivons. Quelle erreur n’avait il pas fait là. Après une chanson et demi d’un live qui s’annonçait incroyablement cool, à l’image des artistes et du cadre, tout s’est arrêté. Un déluge juste sur nos têtes aura eu raison de ce concert tant attendu, et ce en quelques minutes. Je suis bien déçue, j’espère qu’on se reverra les Pirouettes !
Les membres de l’organisation du Hamac Festival, très embêtés, n’ont pas pu rembourser le public, mais ont voulu nous dédommager en nous donnant accès au reste du festival, qui se passais au Lycée Jacques Detour, non loin, à Anvers. Voilà que ma soirée prend alors une tournure différente, et je me retrouve tout à coup à aller voir We Are Match et Housse de Racket (deux groupes que j’adore aussi, ça tombe bien), dans la cour d’un lycée.
Je rejoins donc le coeur du Hamac Festival, où se passent la majorité des festivités. L’intérieur de ce lycée parisien est très impressionnant, cour centrale ‘verdurée’, grands couloirs en pierres et alcôves, on se croirait dans un château. Un ‘village’ aux allures de kermesse y est installé, deux bars, un écran pour passer le match et quelques hamacs, il n y a visiblement pas foule. Il faut dire que le temps joue contre nous, qui aurait cru que les hamacs seraient mouillés un week-end de juillet ?
Je comprends aux premières notes jouées par les We Are Match que malgré les allures légères de ce festival, les ingés son n’ont pas blagué, le système son est puissant et la scène est bien équipée.
Tous entièrement vétus de noirs, les membres du groupes sont bien en place. Ils ont changé les We Are Match depuis la première fois où je les ai vus en concert dans un centre culturel à Barbès, début 2014. Ils se sont affirmés. Shores, leur dernier opus sorti en 2015 m’en avait déjà donné l’impression, mais ce concert me l’a confirmé, ils jouent peut-etre dans une cour de lycée, mais en tout cas dans la cour des grands. Ils vivent chaque chanson entre puissance et volupté, bien souvent les yeux fermés, ils font corps avec la musique.
Ils nous balancent parfaitement ce qu’on attend, aussi bien des titres de Relizane que de Shores, de Shark à Old Chimneys en passant par Animals, et on se laisse porter par leurs ondulations synergiques et sonores avec délectation. Ils finissent en beauté, balançant micros et instruments, mais partent sans se retourner, sans un rappel, dommage, parce que du coup on reste un peu sur notre faim.
Heureusement, ce qui arrive derrière finira grandement de nous rassasier : les très drôles Housse de Racket vont mettre le feu bien comme il faut.
Pierre, le chanteur à mèche tout petit et fin en K-Way léopard, et son exact opposé Victor, le batteur aux allures de gros nounours, font la paire sur la scène du Hamac. Un concert étonnant et détonnant qui leur va tellement bien, ils ouvrent sur Encore et le public est conquis d’office. Je me suis demandée au début s’ils arriveraient vraiment à occuper aussi bien l’espace que les cinq lurons précédents de We Are Match, mais ça le fait sans problème, ils ont la prestance d’une équipe de rugby à eux seuls !
Victor nous raconte qu’il est ému de jouer ici, car son premier appart’ parisien d’ il y a 13 ans déjà, se situait juste en face, avenue Trudaine également, là où ils ont écrit quelques unes de leurs premières chansons ! D’ailleurs il va même être doublement ému quelques minutes plus tard, lorsque le public scandera à tue-tête « joyeux anniversaire » en son honneur, on se croirait presque devant Italie-Allemagne à ce moment là, vu l’engouement et les cris ! En tout cas, entre le lieu et la date, voilà un live que le batteur n’oubliera probablement pas de si tôt.
Musicalement ils balancent bien comme il faut, veulent tester nos « dons de clapeurs » et nous font voter entre morceaux « foufous » ou « balades de beaux gosses », bref, ils nous communiquent leur grain de folie.
Housse de Racket – The Tourist
Mention spéciale pour leur interprétation de The tourist, Aquarium, et surtout Synthetiseur qui finira de nous achever en rappel ! Seul regret, on n’aura pas eu TGV !
Bon, ma première expérience du Hamac Festival aura été pour le moins inattendue, mais j’en sors ravie, quelle belle programamtion pour un festival aussi jeune, et une ambiance très sympa. J’espère qu’il y aura encore bien d’autres éditions de ce festival « culturellement détendu » qui met à l’honneur le 9ème arrondissement de Paris, une belle initiative que l’on devrait d’ailleurs suivre un peu partout.
Hamac Festival – Teaser