L’étrange duo d’I Am Stramgram ouvre le bal à 18h pour un live qui nous connecte immédiatement à leur univers enfantin. Vincent, le chanteur et visage de ce projet solo a déjà une présence scénique digne des plus grands, et Mike, son acolyte-batteur-dinosaure intrigue le public à ses cotés. Le live est court, mais les gens qui sont venus semblent avoir été conquis par leur univers si particulier, dont je vous parlerai d’ailleurs plus en détails dans un prochain article puisque j’ai eu le plaisir de m’entretenir avec eux hier soir !
Vient ensuite le tour des cinq enragés de Stuck In the Sound, qu’on adore chez SK*, et qui nous ont balancé 35 minunes (seulement, quelle frustration !) de rock pur. Un plaisir, et surtout un live qui donnait envie de se déchaîner comme je n’en avais pas vu depuis longtemps. Cela fait du bien de voir sur un festival comme celui-ci un concert moins carré, plus garage, un peu de bordel quoi ! Ce qui n’enlève d’ailleurs rien au fait qu’ils restent très pros, on voit qu’ils ont du métier les Stuck.
Miracle, Pop pop pop, ou encore Tender, ils ont vraiment réveillé le public à grands coups de guitares acérées, de rythmes précipités et de refrains hurlés. M-e-r-c-i !
Discographies
Bachar Mar-Khalifé ★ Fakear ★ Hyphen Hyphen ★ I Am Stramgram ★ Sage ★ Stuck In The Sound ★ SynapsonPrestations sympathiques mais moins surprenantes ensuite pour Sage et Hyphen Hyphen. Ces derniers ont tout de même bien fait danser le public, et l’ambiance est montée d’un cran quand arrive la fin de leur concert vers 21h30. Plus de monde, plus de chaleur, la nuit qui tombe lentement, une odeur d’ivresse dans l’assemblée, on sent qu’une bonne partie des gens est venue pour les deux artistes qui vont suivre, beaucoup plus électroniques : Synapson et Fakear.
Je ne peux pas évoquer Synapson sans parler du désastre qui a eu lieu hier soir. Ce n’est évidemment pas de leur faute, et je pense qu’ils étaient bien plus mal que nous lorsque leur live a été avorté au bout de deux chansons à cause d’un important problème technique. Ils ont terminé comme ils ont pu, en acoustique avec guitare, synthé et voix pour une session molle à souhait. Le public a été compréhensif et les a soutenus jusqu’au bout, une belle démonstration de solidarité, malgré la déception des gens qui étaient venus pour les voir. Une chose est sure, Paris aura eu le droit à un live exclusif hier soir. Atterrés après un tel échec, les deux membres de Synapson se sont séparés de leurs vestes fétiches en fin de concert, et les ont lancées dans le public en guise d’excuse. Je ne sais pas trop comment elles ont finies, mais ça n’a pas dû être très joli.
Heureusement que l’artiste qui a suivi a bien bien remonté le niveau et l’ambiance. Fakear nous a offert plus d’une heure de prestation, et c’était vraiment intense. J’avoue que j’avais un peu peur que ce soit trop électronique et qu’il soit seul sur scène à pousser des boutons, ce qui donne généralement des shows un peu statiques, mais c’est sans compter sa nouvelle formation composée d’une harpiste, un bassiste, un batteur et un claviériste, ce qui produit, avec Théo, sa prestance et sa machine au centre, un spectacle des plus complets.
Fakear est un peu magicien, il fait plein de choses de ses mains, et nous a envoyé aux confins de l’univers avec son live étoilé. Sa musique est paradoxale et intrigante, entre la puissance des beats martelés, la subtilité des nappes stellaires et la finesse des sonorités perlées, le tout mélangeant électronique et acoustique, saupoudré d’un jeu de lumières parfaitement corrélé à nos montées et descentes d’adrénaline, son live m’a fait l’effet d’un shot, et j’ai ressenti profondément l’ivresse du moment, sans même avoir bu une goutte d’alcool.
Beau concert en tout cas, seul regret, je n’ai pas eu mon titre préféré :
Fakear – Hinode
À ce soir pour la suite du Fnac Live avec entre autres Bachar Mar-Khalifé, Get Well Soon, Lianne La Havas ou encore Balthazar !