Que nenni ! De l’émotion il y en a eu, certes, car ils nous ont fait passer par tous les états, mais ce qu’il y a eu surtout, c’était du talent à l’état brut. Et du rock, du vrai, en ce 24 août à la Boule Noire. C’était incroyable.
Les choses n’avaient pas forcément bien commencé puisqu’il faisait 35° dehors, et même encore plus que ça dans la Boule Noire, cette antre très intimiste de Pigalle, qui ce soir affichait complet pour le concert des Local Natives. L’attente se faisait donc plutôt suffocante, si bien qu’un spectateur a fait un malaise, heureusement, le concert n’avait pas démarré et il a pu être pris en charge rapidement.
Nous nous sommes cependant demandés, avec Wallendorff comment nous allions tenir dans cette chaleur pendant tout le concert. C’était sans compter sur Taylor et ses potes, car lorsqu’ils ont mis le feu en arrivant sur scène, ça a finalement eu sur nous l’effet d’une brise rafraîchissante, à en oublier le trop-plein de degrés Celsius et de transpiration environnants.
« Nice and Hot » voilà comment ils décrivaient l’espace, en entamant Villainy, leur nouveau titre, à grands cris du public.
Discographie
Local Natives« It’s nice and hot in here, so we can feel that we are together, we really are together in Paris »
Ça, tu peux le dire Kelcey, on est plus qu’avec vous, on est pendus à vos lèvres. Pendus à vos cordes, vos claviers, vos baguettes, au moindre rythm and shot, au moindre chœur que vous nous envoyez.
Franchement, je le répète, ces mecs sont bons en studio, mais en live, j’ai trouvé cela indescriptible. Ils transmettent une énergie telle que l’on se sent transpercé par le contraste permanent entre leurs voix de tête toutes en harmonie et leurs riffs garage grinçants, et par les changements continuels de rythmes et d’intensité. Ils nous emmènent où ils veulent, et on les suit les yeux fermés.
Je vivais pleinement le concert, lorsque les dernières notes de You & I s’affaissent, et que les deux chanteurs principaux échangent leurs places, Kelcey prenant alors le lead vocal. Ils entament une nouvelle chanson, une chanson que je ne connaissais pas. Coup de cœur instantané, j’en avais presque les larmes aux yeux, ils ont fini quasiment a capella, entremêlant leur voix en un accord parfait, qui a foutu des frissons au public jusqu’au fond de la salle. À couper le souffle. Après avoir réussi tant bien que mal à regarder la setlist trônant aux pieds du bassiste, je me rends compte qu’il s’agit en fait de Dark Days, extrait de leur nouvel album, Sunlit Youth, qui sort le 9 septembre prochain. Au moment même où j’écris ces lignes, je l’écoute en boucle dans mon casque, enfin seulement en version live pour l’instant, et j’ai bien hâte d’avoir la version studio dans les oreilles !
Ils ont d’ailleurs réalisé celle-ci, qui est vraiment incroyable, en acoustique hier pour une session Facebook en direct du Bassin de la Villette (où SK* a d’ailleurs eu la chance de s’entretenir avec eux, article à venir !). Regardez, ça vaut le coup d’œil.
Ils ont terminé en rappel sur Sun Hands crescendo, dans un tourbillon de folie musicale, toute la salle ne faisait plus qu’un. Magnifique.
Après un tel concert, je n’ai qu’un conseil à donner : il ne refont qu’une seule et unique date en France, au Trianon le 10 novembre et il faut y être, ça vaut le détour.
Ah oui, et les gars, si vous me lisez (sait-on jamais hein !), faites-moi une faveur au Trianon, jouez-nous celle-ci :
https://www.youtube.com/watch?v=1pge-Z7474g