Ulrika Spacek
Le quintet de boys aux cheveux longs, d’Ulrika n’a qu’un album à son actif, et pourtant, ils font déjà beaucoup parler d’eux.
Leur rock à la fois garage et psyché avait déjà enflammé la Route du Rock cet été. Les voilà de retour en France, en première partie de Cavern of Anti-Matter, pour faire monter la sauce au quai de Valmy !
On peut dire qu’ils ont réussi, le live n’était pas forcément incroyable, mais c’est souvent le cas lorsqu’on joue en première partie. La salle était bondée, et la chaleur oppressante, ce qui ne les a pas aidés, mais même enfermés dans leur bulle musicale, ils ont réussi à créer avec nous des synergies expérimentales. Ils sont peu surprenants, disons qu’ils le sont en soi avec leurs dégaines débraillées, en chaussettes et casquettes (j’ai même noté le vernis nacré aux doigts du bassistes), mais plutôt à l’image de leur musique. Leur épopée psyché était en tout cas agréable à écouter !
Discographie
Ulrika SpacekCavern of Anti-Matter
Pour Cavern, en revanche, quelle claque ! Inattendue, ça on peut le dire, surtout quand on voit ces « papys rockeurs » si peu à l’aise en interview se donner autant sur scène à grands coups de riffs aiguisés, et de rythmes électroniques.
Dans la lignée d’un Kraftwerk shoegazifié, on sent que le side project (qui en est très clairement devenu un a part entière au vu de ce que j’ai entendu hier soir) de Tim Gane de Stéréolab a des influences croisées entre Berlin et Londres.
En tout cas leur live était incroyable, une electro instrumentale glaçante servie d’une batterie purement rock, un savant mélange évolutif, à la fois agressif et acide, mais dont le dosage parfait ne nous donnait qu’une envie : nous agiter frénétiquement en rythme sur leurs beats prenants.
En transe, le trio nous a envoyé plus d’une heure de son crescendo, pour finir sur un titre parfait, serviette sur la tête et bière dégoulinante à la main, ils avaient vécu la musique autant que nous et ça se voyait.
Ils ont donc fini sur une nouveauté, un titre qui selon eux a trois noms différents, et une histoire bien compliquée. Je vous aurais bien fait écouter cette perle rare, mais faute de l’avoir trouvée, voici l’un de leur derniers sons, qui était en live une perfection :
Cavern of Anti – Matter – I am the Unknown
Photos : © Etienne Boulanger / Facebook