L’album Friends est en train de passer un sale quart d’heure outre-Manche. Les critiques jouent les grenouilles de bénitier et s’offusquent de la qualité du disque. Friends n’est pas pire que les précédents, ni mieux (enfin ça on s’y attendait). Autrefois héros de la cold-wave, les White Lies se retrouvent avec le statut peu enviable de cible pour pigiste impuissant.
White Lies – Take It Out On Me
L’affaire commence tout de même à sentir le sapin pour Harry McVeigh, Charles Cave et Jack Lawrence-Brown. Les White Lies sont une grosse machine qui commence à s’enrailler. En 2009, ces trois Londoniens ont vendu des dizaines de palettes de leur premier album. Depuis, les chiffres de vente ne cessent de s’effondrer. Le dernier disque en date (Big TV) n’a pas atteint le top 3 des charts anglo-saxons. La sanction a été immédiate : leur label (Fiction) les a mis dehors. En 2016, les White Lies se retrouvent donc chez BMG et doivent produire eux-mêmes leur disque. Et il se pourrait bien que la taille des salles qui accueillent la tournée soit inférieure à celle des précédentes.
Discographie
White LiesWhite Lies – Hold Back Your Love
Friends et sa pochette calibrée pour séduire les fans de Supertramp ou de Talk Talk n’est pas si déshonorant. On reprend plus ou moins les mêmes ingrédients que pour Big TV sans son concept fumeux (Londres, Orwell, 84) et on les mixe avec ce qui avait fait le succès de To Lose My Life. Il y a des fautes de goût et des sorties de route impardonnables (Don’t Want to Feel It All) mais aussi quelques réussites qui feront plaisir aux fans. Et à eux seuls.
On souhaite donc beaucoup de courage à l’attaché de presse qui va devoir défendre ce disque. Et on félicite les White Lies qui viennent d’inventer le concept de « difficile quatrième album ».
Friends des White Lies sera publié le 07 octobre 2016 via BMG/PIAS.
- Take It Out On Me
- Morning in LA
- Hold Back Your Love
- Don't Want to Feel It All
- Is My Love Enough ?
- Summer Didn't Change a Thing
- Swing
- Come On
- Right Place
- Don't Fall