Seul contre tous, avec sa mèche et Butler, Anderson avait fait fort avec le premier disque de Suede. Anderson aurait dû dominer Londres et le reste de l’Empire. Mais en 1995, Oasis et Blur tirèrent la couverture à eux et finirent par l’emporter. Mais Anderson y survécut. Ce ne fut pas le cas de Martin Carr et de ses Boo Radleys.
Originaires de Liverpool, les Boo Radleys avaient réussi à rompre la malédiction de la Mersey. En effet, les groupes de Liverpool sont connus pour leur talent à manger la poussière. Lee Mavers avait tout pour mettre les La’s au sommet et réussit le tour de force de se planter comme personne. Et on ne parlera pas des Pale Fountains.
Carr reprend donc le flambeau en 1993 et enregistre en moins d’un mois (aux studios First Protocol) de Londres son petit chef d’œuvre, son mètre étalon, son disque indépassable, le bien nommé Giant Steps. Capitalisant sur ce succès critique et commercial, les Boo Radleys profitèrent de la vague en 1995 et placèrent à la première place des charts Wake Up!.
Les chansons de Carr sont comme ses frisettes : sinueuses. C’est le champion hors catégorie pour donner le tournis à ses fans et à surtout à ses chansons.
Cette qualité est à son apogée sur l’avant-dernier disque des Boo Radleys : C’mon Kids. Évidemment le public n’y comprendra pas grand chose et l’album échouera à la dix-septième place des charts anglais. Ce disque a aujourd’hui vingt ans et nous avons discuté (très très) rapidement avec le principal intéressé. Principal intéressé qui a publié le merveilleux The Breaks en 2014 et qui donne une leçon d’écriture à toute la jeune garde.
Martin Carr
Quels sont tes projets pour 2017?
Discographie
Martin CarrMartin Carr : Je souhaite publier un nouvel album. Si je ne gagne pas un peu d’argent, je vais devoir me trouver un travail.
Pourquoi as-tu appelé ton album solo The Breaks ?
MC : Je suis toujours à l’affût d’une pause.
The Boo Radleys, Brave Captain… Cela a été difficile pour toi de te produire sous ton vrai nom ?
MC : Je ne veux plus jouer sous des pseudonymes qui commencent par la lettre B. Désormais, je suis plus confiant.
Martin Carr – Mainstream
Quelle est l’histoire de Mainstream ?
MC : Débuter avec un groupe qui a du succès, aussi modéré soit-il, te fait perdre de vue la réalité. Surtout pour quelqu’un comme moi qui n’a jamais trop approché la réalité. Depuis que j’ai des enfants, je suis profondément ancré dans la réalité. C’est un sentiment assez bizarre. Ce n’est pas ce que je voulais pour moi mais je l’apprécie. On ne peut pas toujours vivre dans les rêves.
C’mon Kids
Tu te rappelles de cet enregistrement ? Combien de temps cela a pris ?
MC : Je ne m’en souviens pas avec précision mais ce dont je me rappelle est que cela a été très rapide. On allait bien et on pensait faire les choses bien.
Tu peux m’en dire un peu plus sur la pochette de ce disque ?
MC : Elle a été faite par Stephen qui faisait toutes nos pochettes. Il faut voir ça avec lui.
Quelle est ta chanson préférée de ce disque ?
MC : Je ne l’ai pas écouté depuis sa sortie. Je me rappelle que j’amais bien Four Saints et je joue encore New Brighton Promenade quand l’occasion s’y prête.
Pourquoi avoir travaillé avec les producteurs Sean Slade et Paul Q. Kolderie, les producteurs de album ?
MC : Nous étions un groupe à guitares. Et ils faisaient sonner les guitares merveilleusement bien.
The Boo Radleys – C’mon Kids
Quel est ton meilleur souvenir lié à cet enregistrement ?
MC : Nous avons enregistré ce disque aux studios Rockfield. Nous y avons enregistré trois albums. Les souvenirs se mélangent. A vrai dire, je n’y pense pas vraiment.
The Boo Radleys - C'mon Kids
The Breaks de Martin Carr est disponible via le label Tapete Records.
C’mon Kids des Boo Radleys est disponible via Creation Records.
- The Santa Fe Skyway
- St Peter In Chains
- Mainstream
- Mountains
- Sometimes It Pours
- Senseless Apprentice
- No Money In My Pocket
- I Don't Think I'll Make it
- Mandy Get Your Mello On
- The Breaks
Super article du fondateur d un groupe culte !!!
Merci
Well done
Merci !