C’était le temps où le disque de platine récompensait 200 000 ventes et non 100 000 comme aujourd’hui. Cocoon, c’était un bestiaire amical, panda, vautours, colibri, hiboux, baleine, dauphins, et une pluie de hugs mélodiques. Cocoon revient au bercail après l’échappée solo électro, Speed of light de Mark Daumail il y a deux ans. Mark revient donc à la maison Cocoon sans Morgane Imbeaud doublement occupée par Les songes de Léo et Un orage.
Cocooning
Avec Welcome Home, on retrouve les mélodies aériennes et le falsetto entêtant de l’ex clermontois. Le tout est enluminé par le sorcier soul de Virginie, Matthew E. White auteur de deux formidables albums. Dans les studios de Portland de son label Spacebomb, il travaille à l’ancienne en véritable artisan du son et initie les deux duos avec Natalie Prass. Alors les râleurs habituels diront que c’est une moitié de Cocoon mais il serait stupide de bouder notre plaisir pour ces chansons au spleen sémillant et au groove gracile. Mark Daumail excelle dans les titres gravement guillerets.
Il a conçu ce disque dans des circonstances dramatiques, « notre premier enfant est né avec une malformation cardiaque. Nous nous sommes retrouvés dans un tunnel entre l’hôpital, les soins intensifs, le cordon sanitaire autour du bébé ». Il ressort alors sa guitare acoustique qui prenait la poussière et écrit Get well soon pour évoquer cette rude année. Retreat avec son lit de cordes tissé par Trey Pollard est une confession intime, « I’m sorry to cause you pain, Maybe I need a rest some time away before we start over again » qui bouleverse tout comme la poignante Up For Sale qui raconte le déchirement de la vente de la maison familiale avec Matthew E. White au piano crépusculaire et au contre-chant délicatement rugueux. Welcome back, Mark.
Discographie
CocoonCocoon - Welcome home
22 Jan 2026 | Salle Pleyel Paris (FR) | TICKETS |
Dates de concerts fournies par Bandsintown
Merveilleusement passéiste, cet album à la musique soignée procure d’agréables frissons. Par ailleurs la voix de Mark Daumail me rappelle étrangement celle du chanteur d’AMERICA, dont j’ai la flemme de rechercher le nom.