Sous les nappes tropicales des synthés
22h30, l’ambiance bat son plein dans un Point Éphémère complet. Ils ont débarqué plein gaz et ont mis le feu instantanément : une armée de synthés, des guitares aiguisées, une monstrueuse batterie au fond d’un nuage de fumée, et surtout, des musiciens surexcités. Ils n’attendent pas pour balancer la sauce, et c’est le crescendo : jouissance auditive toute en montées, entre pop indé électronique et disco clubbing atomique, la salle était comblée.
Come On le titre phare de leur EP précédent arrive dès la troisième chanson, et le public est en ébullition. Leurs tribulations sonnent un peu Hot Chip croisé avec Foals ou Tame Impala version disco exotique. Leur prestance funky me rappelle également un autre groupe que j’ai vu au même endroit il n’y a pas si longtemps, les étonnants Moi Je.
Aloha Orchestra – Come On
Le Point Eph’ est prêt à clubber
Une chose est sûre, les beats sont efficaces. Lourds et puissants, ils vont droit au cœur, je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi dansant en live, mais impossible de résister. La batterie est finalement très rock sur scène, et couplée aux pads et à la rythmique electro, ça fait un excellent combo qui martèle juste comme il faut. Je ne parle pas des nappes et des notes de synthé, leur argument numéro un, parfaitement maîtrisé, et ce malgré des problèmes techniques finalement très bien rattrapés.
Aloha Orchesta – Close Your Eyes
Ils alternent les titres entre leurs deux EPs, toujours dans cette même veine, et envoient également des nouveautés, dans un esprit plus disco-funk de club, et un peu moins pop psyché que ce que j’attendais, mais c’est peut-être la dimension live qui crée cet effet. Ils finissent en beauté et font un rappel sur un Top Of The Trees vibrant, à grands renforts de jumping dans l’assemblée, qui donne au Point Eph des allures de boite de nuit qui sent la transpiration. Et on en sort transis.
Aloha Orchestra - Aloha Orchestra