Les planètes de la galaxie Daho (Dani & Wagner) sont parfaitement alignées et les chansons de Valois sont jouées par les étoiles filantes que sont François Poggio (guitatiste d’Étienne Daho), Marcello Giuliani (bassiste d’Eric Truffaz Quartet) et Emilie Sornin (batteur de Forever Pavot).
Entretien avec cette future chanteuse étoile.
Nymphe pop
Quel a été le déclic, le prétexte pour te mettre à la musique ? Qu’est ce qui t’a donné envie de quitter le cinéma le temps de faire un album ?
Discographie
Calypso ValoisCalypso Valois : Cela s’est un peu fait par hasard. A la base, je fais du théâtre. J’ai toujours fait de la musique. Depuis que je suis enfant j’en joue. Mais je ne voulais pas en faire professionnellement. J’écrivais des chansons quand je faisais du théâtre mais il s’agissait de blagues. Des gens ont écouté et trouvé ça bien. De fil en aiguille c’est devenu de plus en plus important. La musique a quelque chose de plus personnel : tu la génères toi-même.
Quelles relations as-tu avec le piano ? Je crois qu’il tient une place très particulière pour toi. Tu écris tes chansons via cet instrument ?
Calypso Valois : Oui, J’adore le piano. Mais je ne suis pas une bonne instrumentiste. Enfin… Dans le sens où j’ai commencé par la musique classique. Les exigences sont très importantes. Quand j’étais enfant, j’ai entendu un morceau de Chopin qui m’a énormément bouleversée.
La musique a quelque chose de plus personnel : tu la génères toi-même.
De quel morceau s’agit-il ?
Calypso Valois : Je ne sais plus, j’avais six ans.
C’est un souvenir diffus ?
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Calypso Valois : Oui. Je me suis demandée comment ce type qui était mort et avait vécu à un autre siècle arrivait à exprimer tout ce que je ressentais, sans aucun mot. Je n’arrive même pas à intellectualiser ce moment. Ce fut le premier déclic.
L’autre déclic, j’étais dans notre maison de campagne et ma cousine jouait du piano. Je me suis demandée ce qu’un être humain pouvait faire de plus beau dans la vie. Je l’espionnais. J’étais très intriguée. En rentrant, j’ai harcelé mes parents pour avoir un piano.
Et tu as eu un piano…
Calypso Valois : Oui ! J’ai eu beaucoup de chance. Je n’ai malheureusement pas pu suivre des cours de façon régulière. C’était un peu compliqué. Je n’ai pas eu une formation classique comme le Conservatoire. C’est un regret.
Tu es signée chez PIAS Le Label. Comment les as-tu rencontrés ?
Calypso Valois : Cela fait longtemps que je connais Guillaume Depagne. Il avait suivi mon premier projet et m’avait dit de lui envoyer mes nouvelles chansons. J’ai écrit des nouveaux morceaux l’année dernière et cela lui a plu.
Tous les morceaux de ton futur album ont été écrits sur la même période ?
Calypso Valois : Non. Il y a des morceaux récents, des morceaux un peu plus vieux. Et il y a un très vieux morceau dont j’avais égaré le papier. Et je l’ai retrouvé un jour comme ça.
Le jour
Et comment as-tu rencontré Christophe Honoré ?
Calypso Valois : J’adorais son travail mais je ne l’avais jamais rencontré. C’est PIAS qui a fait écouter Le Jour à quelqu’un de son entourage. Christophe a beaucoup aimé le morceau et a proposé une idée. Tout cela s’est fait très rapidement. J’étais très très surprise, très heureuse. C’est une belle rencontre. C’était très intéressant. Il dirige très bien, il voit et sent tout. Ses remarques sont très justes et amènent toujours vers le mieux. Il a le souci du détail.
Calypso Valois – Le Jour
Quel détail ?
Calypso Valois : Un exemple, à un moment il voulait mon émotion sur une phrase précise. Mais elle est venue lors de la phrase suivante. A la fin de la prise, il me dit : « Ton émotion est venue un peu tard ». Et il avait raison. Il est très exigeant.
Comment se passe l’enregistrement de ton album avec Yan Wagner ?
Calypso Valois : Très bien. On travaille de façon régulière. Il est lui aussi très exigent. Il y a une sorte d’émulation mutuelle. C’est génial. Et on rit beaucoup.
Christophe a beaucoup aimé le morceau et a proposé une idée. Tout cela s’est fait très rapidement. J’étais très très surprise, très heureuse.
Tu as des modèles de premier album ?
Calypso Valois : Non. Je n’y ai pas pensé. Quand je travaille ma musique, je suis dans ma bulle. Tu écoutes tellement de musique… C’est bien aussi de prendre le temps de ne rien écouter.
Tu as lu les critiques de ton premier single ?
Calypso Valois : Oui, on me les envoie. Elles sont bonnes pour l’instant. Je suis contente si cela touche les gens. C’est aussi pour cela que je fais de la musique.
TOP 10
1) Ton album préféré de 2016 ?
Calypso Valois : Comme je travaille sur mon disque, j’ai vraiment peu écouté de musique cette année. Disons de la musique classique.
2) Ton album préféré de Daho ?
Calypso Valois : C’est trop dur, c’est impossible de répondre. Il y a de super chansons dans tous ses disques. Je vais dire le dernier car j’ai vu le projet naître et évoluer, contrairement aux autres. Le dernier donc.
3) Ta chanson préférée de Daho ?
Calypso Valois : L’Adorer. C’est très particulier : elle marche à chaque fois sur moi.
Etienne Daho – L’adorer
4) Le groupe ou le disque que tout le monde a écouté sauf toi ?
Calypso Valois : Le dernier Beyonce.
5) Le meilleur endroit pour voir un concert ?
Calypso Valois : Le Midi Festival à Hyères. J’ai eu la chance d’y être invitée l’année dernière en tant que spectatrice. Le cadre est féerique. La vue sur la baie de Hyères, les cigales, l’ambiance… La programmation est excellente.
6) Le meilleur endroit pour faire un concert ?
Calypso Valois : Le Midi Festival.
7) Ta Bande Originale de Film préférée ?
Calypso Valois : Pierrot le fou.
8) Blur ou Oasis ?
Calypso Valois : Blur.
9) Paris ou Londres ?
Calypso Valois : Paris.
10) Ton plaisir coupable en musique ?
Calypso Valois : Il y en a beaucoup. Big Bisous de Carlos.
La photographie et la pochette de disque sont signées Antoine Carlier.
Le Jour de Calypso Valois sera disponible le 13 janvier chez PIAS Le Label.
- Le Jour
- Jeu Flou