Ladybug and the Wolf s’est donc prêté au jeu des cinq questions accompagnées d’une playlist post réveillon toute en douceur.
Ladybug and the Wolf en cinq questions :
Ton souvenir de concert ?
Discographie
Ladybug and the WolfNous sommes en avril 2014 et nous avons la chance incroyable de jouer à l’Épicerie Moderne, salle où je me rends très souvent en tant que spectateur. Nous faisons la première partie de Valérie June, artiste que j’adore. Notre concert débute et au bout de 3 chansons, je casse une corde de ma guitare pour la première fois sur scène. Pendant quelques secondes je reste immobile en faisant un sourire gêné et je courre en loge pour changer la corde le plus rapidement possible et pendant ce temps, Paloma se met à parler et rire avec le public et se lance dans une chanson en espagnol et a cappella. La salle était pleine et sa prestation incroyable.
Ta rencontre en tournée ?
Il y a beaucoup de personnes qui m’ont marquées, que ce soit des artistes, des techniciens, des bénévoles. Mais je dirais que ma rencontre avec Riwan, le chanteur des Wailing Trees, a été la plus salvatrice. C’était au TowerFest en septembre 2014 et un lien très fort s’était créé ce jour-là. Humainement, c’est un homme très généreux qui rassemble les gens presque naturellement, et artistiquement, sa voix est juste incroyable
Ton anecdote dans le van ?
Nous étions sur la route dans le van en direction des 3 Baudets pour notre premier concert parisien. C’était également la première date aussi loin de chez nous et toute l’équipe était là. Tout s’annonçait parfait. Pendant le trajet, Paloma s’est endormie et au réveil, elle avait perdu sa voix. Impossible pour elle de chanter. Nous avons quand même fait notre concert mais non sans peine, en adoptant une tessiture plus grave.
Ton prochain album ?
Je dois admettre que nous n’en avons pas encore discuté. Notre dernier album ayant été très long à enregistrer (environ deux ans), nous avons ressenti un besoin vital de souffler un peu. L’essentiel pour nous est de défendre cet album sur scène. Les compositions reviendront naturellement, mais sous quelle forme ? Je n’en ai aucune idée.
Ton prochain rêve ?
Sans hésitation, jouer à l’étranger. En Angleterre, en Allemagne ou même en Islande. Partager notre musique au-delà des frontières serait une expérience inoubliable. Nous avons en plus la chance d’avoir une équipe formidable qui nous suit alors ça pourrait être un beau cadeau.
En écoute avec Ladybug and the Wolf :
Ladybug and the Wolf - fait sa playlist
- The Tallest Man On Earth – Rivers
Après 4 albums, je ne me lasse jamais de découvrir ses nouvelles chansons. C’est le cas de Rivers. Pourtant le style est toujours le même, mais sa voix et ses mélodies me font toujours un effet incroyable. Chaque nouveau titre est un cadeau et il fait parti des rares artistes dont aucune chanson ne me déplaît.
Et puis il me rappelle tellement Bob Dylan. - Last Train – House On The Moon
Je les ai découvert en live pour leur premier EP et j’ai pris une claque monumentale. C’était comme s’ils avaient déjà 30 ans d’expérience de la scène alors qu’ils ont tout juste 20 ans. Je dois dire que ça me manquait un groupe de leur trempe. Limite insolent, dans la veine de Muse à leur début. J’attendais avec impatience leur deuxième EP et il a tenu ses promesses. Vivement l’album
- Ben Mazué – 35 ans
Sur son dernier album, Ben Mazué a composé cinq chansons sur cinq différents âges de la vie. Et selon moi, chacune est un chef d’œuvre. C’est le genre de textes dont on se dit « c’est exactement ce que j’aurais voulu écrire ». Ses textes sont tellement justes et bien racontés. Il y a une influence du slam qu’il manie parfaitement et qui m’inspire beaucoup.
- Sigur Ros – Festival
Parce que ce groupe ne ressemble à aucun autre et que ce titre est fantastique. Dans cette chanson, on a mille émotions. Et c’est un euphémisme. Ce n’est pas une musique facile à faire écouter car elle est longue et il faut être concentré, ou plutôt ne plus penser à rien. Mais si on y arrive et qu’on se laisse porter par la voix du chanteur, on fait un très beau voyage.
- Leonard Cohen – Anthem
Difficile de ne pas citer Monsieur Cohen dans ma playlist. Il y est depuis plusieurs années et il n’est pas prêt d’en sortir. J’ai eu la chance de le voir sur scène, et à 70 ans, faire un concert de 3 heures est une véritable performance.
Ce titre me touche particulièrement chaque fois que je l’écoute car c’est pendant cette chanson qu’il a remercié son groupe sur scène. Je le revois s’incliner pendant une dizaine de secondes devant chacun de ses musiciens et choristes. L’image est très forte car j’ai senti à cet instant toute la sincérité et la générosité de l’artiste. - Joe Bel – Salut les amoureux
Je ne suis pas toujours très friand des reprises, à part quelques exceptions. Joe Bel en est une. J’aime déjà beaucoup l’originale de Joe Dassin, mais je suis tombé amoureux de la reprise. Elle y met beaucoup de simplicité, sans en faire trop et arrive à totalement se l’approprier. C’est le problème aujourd’hui. La plupart des reprises manquent de vie, de personnalité. En tout cas elle m’a permis de ressentir ce morceau différemment.
- Ukulélé Clan Band – The Sun
Cette chanson me donne le sourire chaque fois que je l’écoute. D’ailleurs rien qu’en y pensant ça me file la pêche. Nous l’écoutons souvent en voiture avec Paloma et l’euphorie dans laquelle cela nous transporte n’a pas de valeur. L’instant devient immédiatement beau, on ne réfléchit plus à rien d’autre.
- Ciaran Lavery – Shame
Aujourd’hui, on a avec Internet un accès infini à la musique. J’en écoute à longueur de journée et chaque jour je découvre de nouveaux artistes. Mais il est également plus difficile d’être surpris ou de tomber sur une sonorité nouvelle, différente. Pourtant il y a quelques semaines, sur la playlist d’un ami, je suis tombé sur Ciaran Lavery. À peine avait-il commencé à chanter que je me suis précipité pour connaître son nom. Il m’a rappelé un certain Ray Lamontagne et je n’avais rien entendu de tel depuis plusieurs années. Un côté très mélancolique dans les mélodies et écorché dans sa voix. Tout ce que j’aime.
- Rone – Parade
C’est un des rares groupes électro que j’écoute souvent. Leurs compos ont une âme, un son qui me touche là où ça fait du bien. Sur cette musique, je me sens léger et j’ai envie de danser de façon non réfléchie. Comme si j’étais dans une bulle dans laquelle personne ne peut entrer. C’est une sensation étrange mais agréable.
- First Aid Kit – Emmylou
Jamais je ne me lasserai de cette chanson. Cela fait plusieurs années que je l’écoute et elle me fait toujours le même effet. C’est une chanson magique. L’harmonie des deux voix est pure, juste. Nous l’avions reprise avec Paloma lors de certaines dates. Elle est très belle à jouer.
Mammatus de Ladybug and the Wolf est sorti en octobre.
Ladybug and the Wolf - Mammatus