Jersey Budd
Personnellement, j’avais plus entendu parler de Jersey Budd que des Rifles ; cela dit, le problème de la presse écrite, je n’avais pas fait le pas du magazine au MySpace. A ma grande surprise je me suis donc retrouvée face à un groupe perdu dans les limbes du Pop-Rock, plus proche de Bon Jovi que du Bruce Springsteen, auquel le magazine en question (Q pour être précise) l’avait comparé. Les quelques filles présentes poussent dans les ultra-sons… malheureusement il est moins beau que Jon quand j’avais 14 ans. Je remarque aussi qu’il affiche une magnifique Gibson blanche aux chromes dorés – alors pourquoi ne joue-t-il que la rythmique ? Les solos sont assurés avec brio par son guitariste, pendant que son bassiste compte les temps précautionneusement. Sans blague, une Gibson pour la rythmique c’est comme utiliser sa Ferrari jaune uniquement pour aller faire les courses en ville.
The Rifles
Après écoute de quelques titres de l’album, oscillant entre pop et rock, je pensais que les filles dans l’assistance allaient rester, mais elles sont rapidement remplacées par un groupe de mec qui ont dû se planter avec le Pub Irlandais d’à côté (le Edwards & Son – très bonne adresse) retransmettant le match de foot Manchester United vs. Arsenal. Très vite, les jeunes gens se lancent dans un pogo, alors que la chanson est plutôt calme.
Le moins qu’on puisse dire c’est qu’ils mettent l’ambiance : ils applaudissent sur « Repeated Offender » et sautent sur place sur « Darling Girl » et scandent des chants de Hooligans sur « The Great Escape« . De leur côté, sur scène, la section rythmique a de quoi impressionner : Grant Marsh enchaîne les breaks de batterie et Rob Pyne laisse ses doigts valser sur sa montreuse basse à cinq cordes.
Après deux chansons en acoustique : « For The Meantime » et « Spend A Lifetime« , les affaires reprennent avec « Science in Violence« . Sur « Sometimes« , revoilà la foule qui pogote et sur « Robin Hood » une bagarre s’évite de justesse. Cette ambiance m’a gâché le concert, impossible de se mettre dedans quand vous voyez du coin de l’oeil les verres de bière à moitié pleins et les coups valser dans votre direction. Après le final sur « When I’m Alone« , leur manière de rappeler le groupe consiste à gueuler « Marseille, Marseille, on t’encule ». Je suis pas prude, mais je vois pas le rapport !
Le rappel débute sur « Narrow Minded Society » en acoustique, peut-être pour calmer les esprits. Mais quand ils annoncent « The General« , la salle est prise d’une fièvre, une bataille rangée s’organise entre les mecs qui veulent monter sur scène et les organisateurs qui les repousse et essayent de les garder à distance pendant que le groupe, fier de son flegme britannique, reste impassible. C’est là que nous avons jugé bon de nous éclipser, ratant de ce fait la fin du concert, pour éviter la véritable cohue à la sortie.