La Vague, c’est qui, ça a commencé quand, et là ça en est où ?
Les premiers balbutiements datent de 2014. Mais à cette époque-là, on avait écrit une ou deux chansons « comme ça » sans trop penser au projet. C’est devenu plus sérieux en 2015 quand on a commencé à écrire et composer un set entier. Puis ça s’est concrétisé l’an dernier quand on a recruté deux musiciens pour finaliser quelques arrangements avec nous et répéter avant de monter sur scène. Notre premier concert date d’avril 2016. C’était il y a à peine plus d’un an. Ensuite, ça s’est enchaîné assez vite. On a fait pas mal de chouettes concerts l’an dernier (l’International, le Tigre, le Trac, le W9 Home Festival). On a lancé une campagne de crowdfunding en juin pour financer notre premier EP, qu’on a enregistré l’été dernier. A l’automne, on s’est occupé du mix, du master, de l’artwork avec la talentueuse photographe Marta Bevacqua et accueilli notre manager dans la team. Cette année, on s’est concentrés sur le lancement de notre premier single et de l’EP et on a agrandi notre équipe (ingé son, light, etc.) pour mieux défendre notre projet sur scène.
Discographie
La VagueQuelles sont vos influences principales ?
Thérèse : Question compliquée. Je n’ai jamais écouté un « style » en particulier, je fonctionne au coup de cœur donc ça doit se ressentir dans notre musique. Aujourd’hui, dans ma manière d’écrire et de poser, je dirais que M.I.A., Lana Del Rey et Las Aves sont des artistes/groupes qui m’inspirent, oui.
John : C’est vrai que Las Aves on aime beaucoup, on se sent assez proche d’eux parce qu’on a le même délire de vouloir mélanger tout les genres, quitte à être totalement inclassables !
Et cet EP, vous le définiriez comment, il y a un thème ou des influences qui prédominent ?
Thérèse : Musicalement, c’est un peu un truc hybride. Ce qui est sûr, c’est que les thèmes abordés tournent pas mal autour de la vie d’un jeune trentenaire et des questions que la vie lui impose à cet âge – sans qu’il ou elle n’en ait vraiment envie d’ailleurs. Dans l’ordre de l’EP, t’as Crush in a Crash qui te rappelle que tu peux crever à n’importe quel moment et qu’il faut par conséquent tenter de vivre un maximum au présent, Hardcore Melancholia qui parle de routine oppressante et de burn out. Maybe I forgot évoque la perte de l’innocence des adultes et Say goodbye raconte l’histoire d’un couple qui n’arrive pas à se séparer. On essaie au maximum de délivrer ça avec ironie et un côté un peu absurde – le but c’est pas que les gens aillent se jeter d’un pont à la fin de l’EP, ni à la sortie d’un concert… haha.
John : Je vais te la faire en mode intello : frustration, impossibilités, révolte, transcendance et dépassement de soi.
La Vague en live, ça donne quoi ?
Thérèse : Je serais tentée de te dire « faut venir voir »! On est 4 sur scène, John à la guitare, aux machines, avec un peu de chant, moi au chant lead et Anto à la basse et au synthé basse et Alexis ou Léo à la batterie et au SPD. Ça joue, ça chante, ça miaule, ça danse, ça saute, ça caresse… En vrai, le live, c’est ce que je préfère. C’est une véritable catharsis et un vrai moment d’échange d’énergies avec notre public, c’est hyper fort.
John : On a vraiment une culture du live à l’américaine : on fait le show, on se maquille, on a des personnages et on bouge beaucoup ! On adore ces moments de communion avec le public, notre boulot c’est d’emmener les gens dans un monde parallèle pendant une heure !
Quelles sont vos actus, et vos perspectives après cette sortie à court et plus long terme ?
Thérèse : Notre premier clip sur le morceau Hardcore Melancholia,réalisé par Adesias, est sorti le 20 avril. Il faut aller regarder cet OVNI ! On s’est bien amusés à le faire ! Tout récemment, l’EP Serotonin est sorti le 12 mai dernier sur toutes les plateformes de stream. On a fait un belle teuf ce soir-là au Bus Palladium pour l’occasion ! Puis après une série de quelques concerts sur Paris, il y a eu le festival Art Rock (Saint Brieuc 2,3,4 juin) et c’était FOU ! Mais on vous prépare encore d’autres surprises.
On se dit que c’est potentiellement le moment d’élargir notre entourage. On cherche vraiment « les bonnes personnes », qui auront l’envie et la capacité de faire grandir La Vague en préservant ce côté « on-n’entre-dans-aucune-case ». On a aussi très envie de tenter les tremplins et concours sérieux (Inrocks Lab, Chorus, les Inouïs etc.). A côté de ça, on a aussi déjà tout plein d’idées pour le second EP qui ira probablement plus loin que Serotonin. Typiquement, pour ce travail-là, ce serait cool de collaborer un DA qui comprend notre musique et qui enrichirait notre vision. Anyone ?
Attention ! Ils participent au concours des musiciens du métro pour jouer à l’Olympia en novembre prochain !
Aidez-les en votant ici : musiciensdumetro.ratp.f
Top 10
1) Le meilleur endroit pour faire un concert ?
T : un désert.
J : la banquise ?
2) Le meilleur endroit pour voir un concert ?
J : le Nouveau Casino
T : la Maroquinerie.
3) Une sortie inspirante pour vous récemment ?
T : Question difficile. Y en a pas mal. Mais mon coup de cœur de cette dernière année c’est l’EP d’Agar Agar.
J : Last Train, classic rock mais on n’a jamais entendu en groupe français sonner comme ça !
4) Une collaboration artistique qui vous ferait rêver ?
T : Un petit featuring combo avec Rihanna, Thom Yorke, Kendrick Lamar et Jamie XX avec Pierre Soulages à l’avant qui fait une performance live.
J : Faire un solo de guitare pour un track de Justice ou faire une instru de rap pour Booba.
5) Un artiste que tout le monde a écouté sauf vous ?
T : les Rolling Stones. Ouais… Je connais leurs tubes parce que j’ai pas été élevée dans une prison en Antarctique mais j’avoue n’avoir jamais réussi à me plonger dedans.
J : Bruce springsteen, The Boss
6) Paris ou Londres ?
T : Raaaa. Paris Est + East London.
J : Belleville c’est ma terre, nems à volonté et couscous pas cher
7) Bleu ou jaune ?
T : j’en sais fichtrement rien.
J : bleu comme la ligne 2
8) Une sortie que vous attendez particulièrement ?
T : la sortie de l’Europe ?
J : TOOL ! un album tout les 10 ans…
9) Un truc à faire avant la fin de l’année ?
J : Se casser rien foutre au soleil
T : passer mon p***** de permis.
10) Un truc à ajouter ?
J : Est-ce que ça vaut le coup finalement ?
T : Tout vaut le coup, il faut vivre.
Photographe © Jim Browski