Cette année, mais assurément comme les précédentes, il fallait être au yeah! festival. Au cœur du Luberon, au château de Lourmarin, c’était le meilleur endroit pour entrevoir l’été et ses réjouissances. Ici, point de Foucher ou de Philippe d’Orléans mais c’était pourtant le vie de château avec des concerts dans les caves fraîches et accueillantes du château, sur la scène de la ferme et son bassin à nénuphars ou sur la grande scène et sa terrasse panoramique qui ouvre sur un paysage somptueux au soleil couchant. Le village n’était pas en reste avec de nombreuses animations, une exposition photos à l’espace Camus de l’immense photographe Boby Allin et des DJ sets au club de tennis avec Laurent Garnier, l’un des fondateurs du festival ou au boulodrome avec le fantasque Moustic, mascotte convivial sans oublier Radio Meuh, la radio du festival.
La programmation 2017 était d’un impeccable éclectisme. Tous les genres musicaux étaient représentés pour venir en famille ou entre amis apprécier des concerts à taille humaine en dégustant les vins locaux gorgés de soleil.
Vendredi 2 juin
The Limiñanas
Comme toujours les perpignanais de The Limiñanas ont envoyé du lourd : à fond la fuzz et tom bass martyrisés. Bien sûr ils ont joué les titres du dernier album, l’excellent Malamore (avec Prisunic, El Beach, Garden of Love, Zippo, Malamore) mais aussi quelques morceaux mythiques, l’enivrant Down underground, l’exotique et sensuel Tigre du Bengale, le nihiliste Liverpool, le cranky Crank, l’évident AF3458 avec ses yeah yeah yeah distordus, le voyage à Istambul qui augure d’un formidable prochain album avec Anton Newcombe, One of us extrait du déjanté Traité de Guitarres Triolectiques (à l’usage des portugaises ensablées) avec Pascale Comelade ou encore l’odyssée électrique Betty & Johnny. Au final un concert parfait pour secouer frénétiquement la barrière devant la scène (n’est ce pas Denis du Pop-In !) et pour enfin comprendre que The Limiñanas est un sacré groupe avec une liste de tubes impressionnante.
Vox Low
On attendait avec impatience de voir la lumière sur scène avec le duo parisien Vox Low auparavant connu sous le nom de Think Twice. Après la déferlante garage rugueuse des Limiñanas, la cold wave de Vox Low n’a pas refroidi les ardeurs du public. A quatre sur scène, on se laisse facilement bercer par les titres mid tempo lancinants et hypnotiques, la voix sépulcrale, l’électro sombre, la batterie métronome et les guitares tendues de Vox Low. Un set envoûtant entre tension et respiration parfait pour une nuit étoilée.
!!! (Chk Chk Chk)
Pour clore cette première soirée, le festival accueillait !!! (Chk Chk Chk) avec Sonia Moore, choriste de luxe affriolante. Nic Offer n’a pas que ‘secoué le frisson’, il s’est beaucoup remué dans son complet shorty 3 pièces. A 45 ans, Nic fait encore la nique à beaucoup de petits jeunes, il fait danser tout le public avec un groove ravageur et des déhanchements sexy. Il cabotine certes un peu mais fout le feu au festival avec son funk foutraque.
Merci à V.Pargny et au Yeah! festival pour l’accueil.