Si vous ne devez (re)voir qu’un documentaire musical, cela sera celui-ci. Car c’est peut être le premier qui montre ce qu’est la culture populaire qui mêle musique, mots et maux de nos sociétés en magnifiant des visages, des figures. Pas sûr que l’on puisse faire de même dans une France qui n’a pas réussi à avoir un président normal et des groupes de ce calibre ancrés dans une culture populaire commune. Il est très émouvant de découvrir ces portraits sensibles d’anonymes de sheffield marqués chacun à leur façon par un groupe à la fois prolo, dandy et indéniablement subversif. Ce film évoque l’ultime concert de Pulp à Sheffield le 8 décembre 2012, point final d’une tournée de reformation.
« Imagine qu’à ton reveil, toute la musique ait disparu… » dit un tag sur un pont… et bien il resterait assurément la poésie de Pulp pour ensoleiller la morne Sheffield et donner du baume au coeur à ses habitants. De la chorale pailletée au boucher des halles, en passant par le débonnaire marchand de journaux, le coutelier passionné, l’infirmière mère célibataire d’Atlanta, les vamps de du centre ville, la bibliothécaire inspirée, l’équipe de foot féminine floquée au logo du groupe, l’ado passionné de serial killers sauvé par l’amour et la musique, Richard Hawley le magnifique ou encore cette candide et émouvante pré ado philosophe qui conseille à tous les parents du monde d’être fiers de leurs vies et de laisser rêver leurs enfants.
Discographie
PulpA travers leurs yeux, se dessine le portrait tendre et captivant d’un groupe qui aura marqué son temps et surtout respecté son public, ces ‘common people’ en lui tendant un miroir parfois crurl, souvent drôle, sans s’apitoyer.
Et l’on peut répondre à Jarvis qui nous interpelle dans le générique du film que nous avons aimé celui-ci, « les hauts les bas, les rires et les larmes » et que malgré son retour à la vraie vie, Pulp restera un groupe hors normes et que l’on est tous un peu natif de Sheffield.
Pulp – Common People
Pulp – This is hardcore
Pulp – Help The ages