Il suffit pour cela d’ouvrir la boîte de pandore et d’écouter « Let’s go surfin ». Une basse importée de Manchester et qui nous rappelle les heures joyeuses de Curtis, une guitare qui nous transporte sur la côte califonienne, une voix relativement anodine et des sifflements sont les ingrédients d’une ritournelle magique qui nous fait remuer la tête. En temps de crise, ce genre de types est précieux. Pierce and co ont pondu un morceau parfait. Le genre de choses qui vous fait tout oublier.
Non contents de leur petit effet, les new-yorkais remettent le couvert assez rapidement. Cette fois-ci, ils font preuve de sérieux et cessent de siffler comme des gosses à la sortie de l’école : on tape des mains. Et on siffle. Quand même. Make you mine, comptine estivale, déconcerte par sa simplicité apparente et par sa bonhommie revendiquée. Mais la recette est diablement efficace.
La doublette de joyeux drilles est assez maligne pour ne pas la prolonger sur tout l’ep et change de ton avec le très romantique « Submarine ». Douche froide. Les voilà des héritiers crédibles d’Echo and the bunnymen. Et la pression monte avec le très élégant « Down by the water » : ces types se fichent de tout et nous balancent sans prévenir une oraison funèbre.
En 20 minutes montre en main, on passe de la soirée californienne à l’après midi pluvieux mancunien. Ces deux types n’ont aucun principe: Jonathan Richman, Morrissey, New Order… Tout est bon dans le cochon.
On attend l’album pour l’orgie.
Discographie
The DrumsThe Drums – Lets Go Surfing