Évidemment leur disque est impeccable. En concert, les prestations de ce trio de Saintes (pas nitouche du tout) sont ahurissantes. Comment peut-on sonner aussi bien avec un album au compteur ? Avant de démonter La Lune des Pirates, on a rencontré ces trois petits génies qui vouent un culte à Fugazi et qui boivent du Perrier avant de monter sur scène.
Vous avez enregistré ce disque avec Michel Toledo. Vous avez eu votre mot à dire concernant ce choix ?
Discographie
LysistrataMax : C’est notre sonorisateur et notre ingé son sur pas mal de dates. C’est notre référent. On voulait se rapprocher d’un son assez brut sur l’album. C’est donc avec lui que nous avons fait équipe. C’est lui qui a fait le mix et les prises. C’est La Sirène, la SMAC de la Rochelle qui a nous a mis en relation. C’est quelqu’un de très humble.
Théo : Quand les choses sont devenues plus sérieuses, on s’est dirigé vers lui. Il a aussi fait office de directeur artistique. Il a travaillé en respectant nos choix mais en donnant son avis sur certaines prises. C’est un très bon choix.
Amiens est la première date d’une tournée qui assez longue. Vous avez eu votre mot à dire sur la tournée et son organisation ?
Max : On laisse le choix à Charles de Jarkov de choisir pour nous. Il fait très bien cela. Tant qu’il y a une salle et du public, on prend. Si le lieu s’intéresse à nous, c’est toujours positif.
Théo : Septembre, c’est vraiment la rentrée. On a fait quelques dates cet été de manière assez éparse. Hier, nous étions encore en résidence au Tétris, une salle du Havre. Octobre sera bien rempli avec 14 dates. On va faire en tout 40 dates.
Vous avez joué à Rock En Seine cet été. C’est l’un si ce n’est le plus gros festival de France. Comment avez-vous vécu ce concert ?
Théo : On prend un peu les dates comme elles viennent. Chaque date est unique.
Ben : C’est impressionnant. Au bout de deux morceaux, tu oublies que tu joues sur la scène du plus gros festival de France et tu joues comme si tu étais dans un bar.
Max : C’est comme Garorock.. C’est immense. Il y a un coté très pro. Les gars, vous montez sur scène dans 10 minutes, 5 minutes, 2 minutes, 10 secondes….
Théo : On savait qu’on était filmé par Culture Box. On avait quand même la pression.
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Combien de temps avez-vous mis à enregistrer ce premier album?
Théo : Sept jours. On a installé rapidement le matériel. On a fait cinq jours de prise. Le premier jour a servi à l’installation.
Ben : Et le dernier jour a servi à tout réécouter. On a rajouté du tambourin et réglé quelques petits détails. On a fait deux morceaux par jour.
Votre album a sept morceaux. J’ai eu un flash sur le dernier morceau. The Boy Who Stood Above The Earth. Vos chansons ont toutes un côté mélancolique. Mais sur la dernière, il explose complètement. Il est totalement à part ce denier morceau.
Max : On est parti d’un sample de Joseph Campbell que nous avons trouvé sur Internet. Il nous a énormément touché une fois que nous l’avons traduit. Cela parle d’un gamin qui évoque qu’il veut se suicider mais qui est retenu par deux policiers.
Ben : Ce morceau parle de l’empathie que tu peux avoir en tant qu’être humain. On trouvait que ce sample était court et très clair. On adore son grain de voix. On avait déjà une base de morceau. Théo avait une mélodie. Les paroles expliquent le reste de l’histoire.
Comment avez-vous trouvé ce sample ?
Ben : Nous étions chez Théo et on cherchait des sons. On écoutait pas mal Microfilm à l’époque. C’est un groupe de Poitiers qui utilisait pas mal de samples dans ses morceaux. On a cherché… C’est l’un des seuls qu’on n’a pas trouvé sur l’INA.
Max : Il parle d’un sujet très dur avec des mots très simples. C’est très compréhensible.
Théo : On a écrit des paroles en rapport avec ce sample.
Quand tu dis que vous écrivez… Vous participez tous au processus d’écriture ?
Max : C’est variable. Parfois Ben a des idées.
Ben : Mais c’est assez démocratique. On aime bien faire les choses ensemble chez Lysistrata.
Vous aviez des modèles de premier album ?
Théo : On voulait Ted Niceley qui a notamment travaillé avec Fugazi. Et puis après on s’est dit que c’était un premier album, que la barre était peut-être un peu haute. On voulait Michel avec nous.
Max : Au dernier moment, on s’est dit qu’il fallait faire quelque chose d’assez intime.
Ben : On n’avait pas d’idées très concrètes.
Max : On avait l’idée du son. Quand on est sorti des sessions de mastering à Globe Audio (Bordeaux), on s’est dit que ça sonnait fort, qu’on tenait quelque chose… On a passé des heures. Les choses se sont faites rapidement. Une semaine de studio, Garorock… Et le lendemain on a masterisé.
Ben : Tout a été très vite. Surtout que les délais pour les vinyles sont très longs en ce moment.
Et la pochette ?
Ben : J’ai galéré à trouver des idées. En cherchant des idées, tu te perds. Je paniquais… Mon père m’a emmené dans un silo abandonné depuis 40 ans de Saintes. Il n’y a que des fenêtres cassées. Je voulais montrer l’asphyxie, l’anxiété et la mélancolie. Je voulais montrer tout ça. J’ai pris une photographie d’une fenêtre brisée. J’avais l’idée d’une femme transpercée. J’ai dessiné cette femme… Et il y avait deux trous dans la fenêtre. On aurait dit des petits personnages. C’est très abstrait dit comme cela mais cela a beaucoup de sens pour nous.
Max : Il y a du collage, du dessin et de la photographie. On aime mélanger plusieurs techniques comme dans le clip de Small Box où nous avons mélangé la vidéo et la technique du stop motion.
Théo : On est toujours d’accord pour les visuels. Tout se décide à 3 aussi pour les visuels.
Lysistrata – Small Box
TOP 10
1) La première claque musicale ?
Max : La première branlée… Du Ciment Sous Les Plaines de Noir Désir.
Théo : Live With Me de Massive Attack.
Ben : Du Biffy Clyro.
2) Le premier disque acheté ?
Max : Le Live à Saint Etienne de Mickey 3D.
Théo : Un album d’AC/DC.
Ben : J’avais 8 ans. Un pack de reggae. 300 morceaux. Je me promenais, à l’époque, avec un bob vert sur la tête. Tout le contraire d’aujourd’hui…
3) Le premier concert ?
Ben : Ultravomit à Saintes.
Théo : Duffy au Blues Passion.
Max : Gérard de Palmas. Merde, c’est Gérald de Palmas…
4) La première déception musicale ?
Ben : Biffy Clyro.
Théo : Le dernier album de Placebo.
Max : Gallows. Le chanteur, Frank Carter, est parti… Et bien ils ont recommencé. Et alors là…
5) Le premier festival ?
Ben, Théo & Max : Les Fous-Cavés. C’est un festival à côté de Saintes.
6) Le premier instrument acheté ?
Max : une basse
Ben : Un djembé.
Théo : Moi ? Un mini djembé.
7) La première claque musicale en concert ?
Max : Zenzile au Festival de la Motte. C’était immense.
Théo : Ropoporose à L’Ogre Rouge, un bar près de chez moi. Ce concert reste gravé dans ma mémoire.
Ben : Cancer Bats à l’IBoat à Bordeaux.
8) Le premier vinyle acheté ?
Max : Un album de Noir Désir.
Ben : Sûrement un disque de dub…
Théo : Ropoporose. L’album Consolation.
9) Le premier magazine musical acheté ?
Max : Rock’n’Folk.
Théo : Guitar Extreme.
Max : Ah oui ! Moi c’était Bass Part.
Ben : Ma grand-mère me ramenait des exemplaires du N.M.E..
10) Le premier souvenir musical ?
Max : Les concerts avec les ASMA. C’est une école de musique à Saintes.
Théo : Mon père qui jouait de la guitare… Un air connu dont le titre m’échappe.
Ben : Quand j’avais 3 ans, après chaque repas, je dansais. Tout le monde devait rester immobile et je dansais sur du T Rex en portant un masque.
The Thread de Lysistrata sera disponible le 20 octobre 2017 via Vicious Circle.
Les Lysistrata seront en concert avec la tournée des iNOUÏS dont Lyon le 11 octobre au Ninkasi Kao avec Last Train, Eddy De Pretto et Clément Bazin. SK* vous fait gagner des places pour Lyon.
- The Thread
- Asylum
- Answer Machine
- Sugar & Anxiety
- Reconciliation
- Dawn
- The Boy Who Stood Above The Earth
17 Fév 2025 | Grizzly Fuzz Québec (Canada) | TICKETS |
07 Mar 2025 | Theater Meißen | Große Bühne Meißen (Germany) | TICKETS |
13 Mar 2025 | Rock School Barbey Bordeaux (FR) | TICKETS |
15 Mar 2025 | SMAC - La Cave à Musique Mâcon (FR) | TICKETS |
Dates de concerts fournies par Bandsintown