Pouvez-vous vous présenter pour le public Français qui ne vous connaît pas encore bien ?
Min : Nous sommes un groupe belge d’Anvers. Nous jouons du pop-rock commercial (rires). En fait nous essayons de faire de la pop, nous voulons être accessibles. Même si parfois on sonne un peu torturés, ce n’est pas le but de notre musique.
Quelle est la signification du Phoenix sur la pochette de l’album 360°?
Philip : On a beaucoup changé depuis notre premier album, on a même changé le nom de notre groupe. On s’appelait Mintzkov Luna à l’époque. Nous voulions que la pochette retrace ce changement. Dans un premier album, on utilise beaucoup d’idées, on y met même toutes les idées qu’on peut avoir. Mais pour le deuxième album, on a voulu rester direct, simplifier notre musique. Le Phoenix est un signe de renaissance en quelque sorte. Cela colle à notre musique et à l’idée qu’on se fait de notre propre musique.
On parle d’une identité musicale belge avec les groupes dEUS, Girls of Hawai ou Ghinzu… Que pensez-vous de ce concept ?
Philip : Je pense qu’il existe un lien entre tous ces groupes et que l’on en fait clairement partie. Maintenant je pense aussi qu’on est différents. En Belgique, on a pas une grande histoire, c’est pas comme en France avec votre long passé de Chanson Française. Nous allons piocher chez nos voisins, comme la brit pop ou autre, pour nous faire notre propre culture musicale.
Min : L’identité belge est basée sur le fait que notre musique est expérimentale: on essaye de combiner le jazz, la pop et le rock pour former ce que vous appelez la musique belge.
Pourquoi avoir choisi Mark Freegard (The Breeders, Manic Street Preachers…) comme producteur ?
Lies : On voulait un son pop comme les Manic Street Preachers. C’est facile, très compréhensible, c’est simple.
Philip : La formation des chansons est classique : couplet/refrain/couplet/refrain/pont/refrain. Bien entendu, on a pas fait la même chose que les Manic Street Preachers, on a essayé de faire quelque chose de nouveau, mais accessible.
Pour moi, votre musique est plus profonde que de la pop. Elle appelle à l’introspection.
Min : Pour nous, la musique pop c’est des jolies mélodies. Notre musique est profonde mais elle est enveloppée de pop.
Philip : On a jamais réfléchi à notre musique de cette manière. Faut qu’on garde une trace écrite de ce qu’on vient de dire !
Pouvez- vous me raconteur l’histoire du clip de Ruby Red ?
Min : Je travaille dans le restaurant en question. J’ai un collègue qui est réalisateur à ses heures perdues, et ensemble on voulait monter un projet autour de ce restaurant. L’acteur principal du clip travaille aussi là-bas. On a vraiment tout fait nous même. L’anecdote c’est qu’on était en train d’écrire le script, et on en vient à la partie ou le mec se travestit. Quand on explique à notre collègue qu’il va devoir s’habiller en femme, il s’est exclamé : « quand j’étais à l’armée, je faisais ça pour les copains ». C’était drôle et délicat à la fois. Mais au bout du compte, il était très content de cette expérience, et du coup très confortable dans ce rôle.
Mintzkov – Ruby Red
Votre autre clip, Mimosa, est plus conceptuel. Lequel des deux clips vous reflète le plus en tant que groupe?
Philip : C’est Serge Leurs, un réalisateur belge, il a beaucoup d’expérience dans l’industrie cinématographique. Il s’est proposé de faire notre clip par plaisir. On l’a laissé faire ce qu’il voulait parce qu’on y connaît rien. Et il nous a fait cette vidéo.
Min : On aime bien le rebondissement à la fin de Ruby. Le premier est peut-être plus commercial mais il est de meilleure qualité. Donc peut-être une combinaison des deux ?
Avez-vous déjà des idées de clip pour votre prochain single One Equals A Lot ?
Philip : Des idées on en a à la pelle, mais on aurait besoin de Steven Spielberg pour les réaliser – et je comprends pas, il ignore mes coups de fils ! (rires)
Comment expliquez vous le fait que la France ait mis autant de temps à vous découvrir ?
Philip : En fait, nous sommes notre propre label, donc c’est à nous d’établir les contacts avec les boîtes de distribution. On a commencé avec la Belgique, puis l’Allemagne, et petit à petit, après la Norvège, on est arrivés en France. On est ravis, parce que ça veut dire qu’on va faire des concerts. On avait beaucoup aimé jouer au Printemps de Bourges.
Lies: On aime bien le public Français, ils sont vraiment attentifs. En Belgique, ils sont un peu snob. C’est comme si, en nous regardant, ils se disaient « moi aussi je peux le faire ! ». Mais en France ils sont enthousiastes, ça fait plaisir.
Vous préparez déjà un troisième album?
Philip : On va rentrer en studio très bientôt, avec un nouveau producteur.
Min : Il vient de la scène dance mais on a fait quelques sessions avec lui déjà et ça a bien marché. On a hâte de travailler avec lui.
https://www.youtube.com/watch?v=lWJnlEg8QSw
Philip Bosschaerts – Guitare / Chant
Lies Lorquet – Basse / Choeurs
Min Chul Van Steenkiste – Batterie
Pascal Oorts – Clavier
Daan Scheltjens – Guitare