Et cette maîtrise est totalement bouleversante. Comment peut-on écrire des merveilles comme Four Preludes Op. 5 ? En travaillant et en ayant beaucoup de talent mon capitaine !
D’où vient ton nom de scène The Wooden Wolf ?
The Wooden Wolf : Le loup pour tout ce qu’il représente de noble, sincère, spontané, sauvage, libre et que j’admire car bien plus « humain » que nous. Et en bois car je ne suis qu’un homme, je suis donc un faux loup, une marionnette qui y aspire tel un Pinocchio.
Ton dernier EP est sorti en mars 2017. A son écoute, on se demande pourquoi aucun label ne l’a publié. Pourquoi ? Personne ne t’a approché ?
C’était ma septième autoproduction, et c’est vrai on ne m’a jamais proposé de label. De mon côté, j’y ai toujours été frileux également, de peur de perdre ma liberté artistique. L’idée de l’EP (et non un 5ème album) m’a été suggérée par des pros qui me conseillaient d’attiser l’attention, parce qu’un artiste qui sort des albums tout seul, les labels n’en veulent pas. Et bien c’est chose faite, je signe officiellement sur un label en fin de semaine. Tu auras le nom du dit-label vendredi soir normalement.
La pochette de « Four Preludes » Op. 5 est splendide. Quelle est son histoire ?
Merci ! C’est à la base une peinture antique de Pistoxénos datant du 3è siècle. J’aime bien l’idée de filer une idée, un thème, au long des albums. et du coup je deviens plus mature aussi, plus sage, si je montre une personne dévêtue je peux le faire de toutes sortes de façons. Si les premiers opus parlaient plus de « femmes », d’histoires amoureuses déchues, j’aborde maintenant de plus en plus des thèmes métaphysiques. Cependant, l’idée du fantôme féminin flotte toujours. Pour l’opus 1, mon idée était d’attirer l’attention tout simplement, étant un nouveau projet, n’ayant pas de fans ni label etc… Ça a bien marché ! Lors de l’opus 2, je n’ai même pas réalisé que je récidivais en dessinant un fille nue de dos ! Vraiment. J’ai alors eu l’impression que j’étais déjà coincé, que le filage se ferait sur ce thème. L’opus 6 ne se démarquera toujours pas.
14 Ballades Op.1 a aujourd’hui 5 ans. Comment le regardes-tu ? Tu le réécoutes ?
Techniquement, 5 ans ça n’est pas beaucoup. J’ai pourtant beaucoup évolué depuis 5 ans, je regrette la pochette par exemple. Mais c’est tout pour les regrets. Il y a des chansons que je ne joue plus car elles ne m’habitent plus, d’autres que je juge désormais trop évidentes et donc peut-être moins intéressantes. Cependant, il me suffit de me replonger dans mon univers affectif d’alors pour pouvoir revivre et chanter des chansons comme When the hungry ghost… Mais les morceaux catchy comme A little bit of cryin, the dust, lullaby, dull is the sting, j’avoue ne plus trop pouvoir les assumer sur scène. Je me sens vraiment avoir évolué avec des morceaux comme Busy being born ou It takes an angel..’.
Quels sont tes projets pour la fin de l’année ? Et pour 2018 ?
Les news pour cet automne et hiver sont bien-sûr ma signature sur un label ainsi que 2 belles dates que je vais encore annoncer cette semaine. Pour 2018, sortie de mon sixième opus (que j’ai hâte de sortir), hâte de voir ce que ça change de faire les choses de façon pro avec un label, attaché de presse, tourneur etc. J’ose espérer que 2018 sera l’année d’un peu plus de confort pour moi.
Retrouvez toute la discographie de The Wooden Wolf sur sa page Bandcamp.
The Wooden Wolf ouvrira pour Rover le 19 octobre 2017 à La Lune des Pirates.