B.Alone
B. Alone, accompagné, était en concert au Point Éphémère ce 17 novembre. La fusion rock-soul avec des accents radioheadesques par moment fonctionne bien et le public apprécie le chanteur capable d’acrobaties vocales des plus vertigineuses. B. Alone, que ce soit sur son myspace ou sur son site se livre peu, les huit titres interprétés ce soir sont pour la plupart issus de son premier album paru en 2008, album qui contient le titre « The Killing Moon », excellente reprise du groupe de Liverpool Echo & The Bunnymen, en faisant un tel choix B. Alone confirme qu’il est un artiste à suivre ces prochains mois.
B R OAD WAY
Bien que toujours empreinte de références cinématographiques la musique de Broadway assume de plus en plus son côté pop comme a pu me le confirmer le groupe l’après midi-même lors de notre interview. Le cinéma est donc présent aussi bien musicalement que visuellement grâce aux projections du Vj Raize où alternent extraits de vieux films et captations directes. Le concert débute par les scratches pas trop hip-hop de Gio, « Caution Wet Floor » est sûrement LE morceau qui lorsque la première fois que je l’ai entendu m’a fait dire « Woooffff », et une connerie aussi genre « C’est des français ça ? », la voix de Fabb toujours aussi poignante en live qu’en studio déroule son phrasé inimitable. Le public est subjugué…
Choix délibéré ou pas, Broadway alterne ce soir un morceau lent et un plus rythmé, toujours en nous immergeant en plein dans leur post-rock tombé dans un bain d’IDM, la basse puissante de Lorenz vous retournant les tripes. Les morceaux plus rapides sont l’occasion pour Jan de quitter un instant ses claviers afin de maltraiter ses batteries pour le plus grand plaisir de nos oreilles .B R OAD WAY possède la faculté rare de se montrer totalement envoutant en quelques instants seulement, je ne sais pas si la comparaison leur plaira, mais j’ai vu Underworld il y a bien longtemps en live et sur quelques morceaux, j’ai eu le même sentiment d’être subjugué et captivé par la voix qui répète le même mot appuyé par les rythmes.
B R OAD WAY se penche un instant sur le passé en interprétant un extrait de l’album « The John Venture » avant d’enchaîner sur une reprise d’un titre de Cure, groupe qui a beaucoup compté pour eux « If Only Tonight We Could Sleep », pur moment de grâce empreint de nostalgie. Le groupe conclut le concert par « Cunning Tricky Stunts » extrait de « Gang Plank ».
Petite déception tout de même ce soir puisque le public n’était pas forcément au rendez-vous avec ce groupe qui est l’une des meilleures découvertes de ces dernières années dans le monde un peu sclérosée de la musique française. B R OAD WAY a le talent nécessaire pour réconcilier grand public et amateurs de musique contemporaine, il serait vraiment dommage de passer à côté. Gageons que leur passage au MIDEM en 2010 leur apporte une certaine reconnaissance. Ils le méritent vraiment. Et nous avec…
Je viens de découvrir Soul Kitchen via Google Atualités et j’aime beaucoup. Les photos et les chroniques révèlent un certain professionnalisme dans cette petite équipe… Bravo pour la photo et la chronique sur B ROAD WAY , je regrette de ne pas être allé les voir.