Et pourtant c’est une vraie découverte, un choc visuel avec sa série 96 months visible à la galerie Intervalle jusqu’au 10 février.
« Entre 2008 et 2016, soit chaque mois pendant 96 mois, Julien Mignot a sélectionné une image de ses errances photographiques. 96 months est fait de ces pièces choisies et forme un puzzle intime. La série est visible à la galerie en tirages ‘Fresson’ et ‘baryté’. »
Cette exposition, c’est aussi une œuvre unique à l’aide d’une table lumineuse qui reprend l’ensemble des 96 diapositives (5cm x 5cm chacune) montées sous verre musée dans un cadre en chêne (42 cm x 62 cm). Cette oeuvre originale a été mise en musique par Jeanne Added et est accompagnée du texte lu par Jeanne Balibar via un carrousel de diapositives qui projette les images au sous-sol.
Julien précise : “Avec Jeanne Added, nous commencions à collaborer ensemble sur la pochette de son prochain album lorsque 96 months s’est lancé. Jeanne a étudié au CNSM et joué du jazz pendant longtemps avant de se tourner vers la pop, il fallait quelqu’un qui n’avait que l’exigence comme chapelle pour choisir parmi les morceaux très éclectiques que je lui proposais. »
Il poursuit, « Je voulais faire lire me textes par une voix féminine et cinématographique. Jeanne Balibar et moi nous sommes croisés alors que Barbara sortait et que je songeais à enregistrer mes textes. Sa participation m’est apparue comme une évidence et elle a, pour mon plus grand plaisir, accepté tout de suite. »
Une oeuvre donc totale, qui fait appel à toutes les sensibilités d’un photographe qu’Edward Hopper ou David Hockney auraient apprécié. C’est fascinant de mieux cerner une personnalité avec cette myriade de clichés qui fait découvrir la géographie personnelle et sensible de Julien Mignot.
A voir à la galerie Intervalle, 12, rue Jouye Rouve dans le 20ème à Paris (jeudi et vendredi de 14h à 19h. Samedi de midi à 19h.) jusqu’au 12 février.