“L’art lave notre âme de la poussière du quotidien.” écrivait Picasso. Il peut aussi magnifier l’humain avec la chorégraphie en apesanteur de Luc Bruyère et son super pouvoir d’être ‘bautre’, beau autrement comme il l’explique simplement ou faire réfléchir à notre société orwellienne où l’on accepte d’être surveillé sans même nous en rendre compte. Cascadeur a choisi de se cacher, d’éviter la surexposition pour mieux réfléchir à la notion d’hyper-surveillance.
Maylis de Kerangal écrit que « les morceaux de Camera évoquent des films hypnotiques, des mises en scènes brillantes avec fenêtres, portes, angles, perspectives, jeux de reflets. La voix de Cascadeur y circule comme un faisceau lumineux explorant un labyrinthe modulable et ductile, où les frontières entre le dehors et le dedans sont brouillées, où les écrans sont des miroirs, où les souvenirs se télescopent, où le temps fait des boucles. » Elle cite Antonioni, Coppola, de Palma, James Whale ou Peckinpah mais c’est entre L’homme à la Caméra et Black Mirror qu’il faut situer ce disque entre humanité et modernité, entre scoptophilie et exhibitionnisme.
Discographie
CascadeurIl suffit de regarder la somptueuse mise en image de Turn To Dust par Akim Laouar Aronsen où l’on suit Cascadeur à la trace avec un drone tenu en laisse sur un petit gimmick de guitare totalement addictif. Turn To Dust fait mouche et l’on ne s’imaginait pas Big Bother aussi séduisant !
Camera sort le 30 mars chez Mercury Records
Cascadeur sera en concert à Vannes le 22 mars dans le cadre du festival Les Émancipées et le 27 avril à Lyon au Petit Bulletin Festival.
- Turn To dust
- Automaton
- Silent
- Time T
- On TV
- On A Wire
- Control Room
- I Am Not A Robot
- Bug
- Faces
- Fall
- I Am A Camera
- Fog
- V-O