Mais qu’en est t-il du dit lieu ? Les gardes du corps de la Flèche d’Or sont toujours là mais en mode aimable, le vestiaire est toujours payant, l’entrée est elle passée à 8 euros avec une conso (votre gobelet sera consigné 1 euro, et oui à la Flèche rien ne se perd, rien ne se crée tout se transforme !), et puis la terrasse bondée fume entre et pendant les sets.
La salle a été entièrement refaite au plafond, plus de boule scintillante, ni de babioles mordorée certes, mais un merveilleux travail qui semble bien étanche aux bourrasques sonores en tout genre. La scène n’a pas gagné franchement en place, les piliers métalliques et leurs irréductibles stickers sont encore là. On est pas totalement dépaysé.
Beaucoup d’introduction vous me direz avant d’aborder les quatre sets de la soirée. Et à moi de vous répondre que pour une rentrée des classes, la progra nous a déçue, même si on connait les pépites qui arrivent dans la semaine (My Girlfriend is Better than your, Kids Bombardos…)
Chris Brokaw
Auteur compositeur interprète qui joue donc seul sur scène. Avec sa guitare électrique et son lot de pédales à effets, Chris semble conjuguer la voix de Stephane Eicher avec des airs de Neil Young bien plus crados et simplifiés. Au final, on doit bien reconnaitre que ce type arrive à faire bien plus que certains groupes avec une batterie d’instruments. Cela dit, sur la longueur c’est un peu monotone.
The Two
Duo féminin masculin au chant. Elle au clavier et lui à la guitare. Les titres joués à la gratte électrique semblent légèrement plus pêchus que ceux à la folk mais cette pop langoureuse et fade s’effiloche et pourrait se résumer avec des titres beaucoup plus courts.
Evan Dando
Et on nous précise bien « from the Lemonheads », ce groupe de Boston qui a fait de l’effet sur les collégiennes dans les années 80… Vous ne vous en rappelez pas ? Alors vous avez perdu le dernier espoir de survivre au set qui battra en durée et à plat de couture les trois précédents. Nouvelle déception. Le chanteur solo au look grunge et aux yeux mis clos demande de baisser les lumières et aussi plus de reverb : l’homme a vieillit, sa pop aussi. Damn.
Anoraak
Duo pop éléctro : décidément ce soir on ne voulait pas faire monter plus de deux musiciens à la fois sur la scène de la Flèche D’or ! Le clavier-gratteux se cache derrière ses lunettes mouches et le batteur relégué au second plan transpire de toute sa chemise. La cravate semble de rigueur chez Anoraak, on ne peut pas en dire autant sur leurs mélodies. La batterie est réduite à son plus stricte appareil : une grosse caisse, une petite caisse claire et deux cymbales, mais on doit reconnaître qu’elle envoie une bonne dose de caféine dans l’assemblée à moitié endormie. Le set se ressemble un peu trop et on peut se lasser vite.
Chers habitués de la Flèche d’Or, auscultez la programmation sur le site de la salle et trouvez votre jour pour reprendre votre 1/4 de m2 dans cette ancienne gare de la petite couronne, si parisienne et si chère à la scène indé. Prions qu’elle reste toujours à l’affut des découvertes musicales ! Amen !
Oui, idem, on attend un peu mieux dans le futur, mais le passage de The Popopopops & My Girlfriend is better than yours devrait ranimer un peu le tout.
Au fait, il y avait des flics à minuit devant la Flèche… tapage nocturne ? Déjà ?