Raoul Vignal nous avait confié qu’il était un admirateur de Lee Hazelwood. On l’a rencontré après son concert au 104 (et avant son concert lillois) avec quelques disques plus ou moins pris au hasard dans notre collection. Qui se cache derrière The Silver Veil ? Quelles sont les racines musicales de morceaux comme Hazy Days ?
Raoul Vignal – Hazy Days
The Apartments – Drift (Talitres – 2011)
J’ai pris ce disque car il a été publié chez Talitres. Comment as-tu été signé sur ce label bordelais ?
Discographie
Raoul VignalRaoul Vignal : C’est grâce à Henri qui est la personne qui s’occupe de mes concerts. C’est un coup de bol d’Internet auquel je ne croyais plus. C’était fin 2016… Je n’avais aucune réponse des labels que j’avais démarchés pour promouvoir mon album. J’ai donc décidé de le mettre sur mon Bandcamp. C’était un 20 décembre. Henri m’a contacté car un programmateur de Lyon avait relayé le disque. On s’est appelé. Dans la foulée, il a envoyé le disque à plusieurs labels et Talitres a proposé de le sortir. Tout s’est fait en deux semaines. C’était très inattendu. Le disque a été enregistré en 2015 à Berlin et j’avais passé l’année de 2016 à le défendre. Tout s’est débloqué en deux semaines.
Et The Apartments ? Tu connais ce groupe ?
Non. C’est ce qui m’effraie quand on me parle de musique dans les interviews. Je n’ai pas une grande culture musicale. Ce disque fait partie de ceux que je dois écouter. Ils sont chez Talitres ?
Oui.
Je dois écouter pas mal de disques de mon label. J’en entends parler tout le temps de The Apartments. Je vais l’écouter.
Nick Drake – Pink Moon (Island – 1972)
Ah celui-là… C’est l’artiste qui m’a fait changer de voie musicale. J’avais différents projets avant. Avec différents noms… Au départ, je faisais du blues. Un de mes meilleurs potes m’a fait écouter ce disque et ce fut une révélation. J’ai bifurqué d’esthétique.
Tu as donc découvert Drake assez tard ?
Totalement. A 21 ans… Ce disque, même si je ne l’écoute plus beaucoup, est un référence. Une guitare, une voix… Et cette nostalgie… C’est une référence évidente.
Neil Young – Zuma (Reprise Records – 1975)
J’écoute beaucoup Neil Young. Mais pas trop Zuma… Comme pas mal de gens, je connais un peu toute sa discographie et toutes ses périodes sans pouvoir citer un disque en particulier. Le Crazy Horse me rappelle le lycée. Le père d’une de mes ex avait une grande collection de disques. Je me rappelle être allé chez lui et découvrir un mur entier de disques… Et il était assez fan de Neil Young.
Et tu préfères le Crazy Horse ou Neil Young solo ?
Neil Young solo. Sûrement car j’en ai plus écouté. Un ami m’avait fait écouter American Stars ‘N Bars après que j’ai écouté sa période folk. J’aime beaucoup ce disque.
The Rolling Stones – More Hot Rocks (Big Hits & Fazed Cookies) (London Records – 1972)
J’écoute la période du début. J’y viens de manière évidente. Sur Nostalgie je pense qui diffusait énormément Paint It Black. Mon père a été un grand féru des Beatles. Par conséquent, il n’y avait aucun disque des Stones à la maison. J’aime les débuts. J’ai déchanté avec l’album Black and Blue.
The Byrds – Younger Than Yesterday (Columbia – 1967)
Je vais être très franc….Je confonds toujours les Byrds et les Yardbirds. Les Byrds, c’est les américains avec Gene Clark ? Je connais plus Gene Clark que les Byrds.
Qu’aimes-tu chez Clark ?
J’aime beaucoup l’album No Other qui contient la chanson Silver Raven.
https://www.youtube.com/watch?v=ZilyzMGvRBE
Et j’adore son excursion vers la country avec Doug Dillard. Il y a de très bons morceaux. Notamment Polly qui est mon morceau préféré.
Shack – Here’s Tom With The Weather (North Country – 2003)
C’est le disque que j’ai évoqué avec Henri… Ton jeu de guitare et le jeu de guitare de Mick Head ne sont pas les mêmes. Mais je trouve que vous avez en commun une certaine nostalgie. Quelles sont tes autres influences anglaises ?
Je ne connais pas Mick Head… Je vais écouter. Pour mes influences anglaises, je vais dire John Renbourn. Il a joué dans Pentangle. Sinon dans la même veine, il y a Davy Graham et l’album Folk, Blues & Beyond. Il y aussi les Beatles. C’est ma première école. Les cassettes des Beatles dans la Passat avec le père. Ah si ! Je vais citer This Is The Kit. J’ai fait leur première partie et je viens de les découvrir. Je découvre tout toujours très tard. J’aime beaucoup les Television Personalities. Et si, Donovan ! J’aime beaucoup ses arrangements. J’aime comment il habille ses morceaux.
Raoul Vignal – The Silver Veil (Talitres – 2017)
Je ne l’écoute pas beaucoup. Quand je suis rentré en studio, je n’avais pas pour projet d’enregistrer un disque. C’est Martin J. Fiedler qui m’a poussé. C’était ma première expérience dans un studio professionnel. Je n’étais pas préparé. Quand je l’écoute, j’entends des…
Défauts ?
Des défauts. Désormais, je suis entouré de Lucien et de Jordy. Les morceaux datent de 2013… On les a ré-arrangés et ils ont ainsi pu prendre un second souffle. Je préfère les versions live.
L’accueil des médias a été une surprise pour toi ?
Oui ! Je ne m’attendais pas à ça. Surtout que c’était une histoire ancienne pour moi… Les morceaux datent de 2013. Et la sortie date de 2017. C’était neuf pour les médias et du passé pour moi. Même si ce n’est pas très vieux. Il y a ce décalage qui a créé une sensation étrange.
Raoul Vignal - The Silver Veil
The Silver Veil de Raoul Vignal est disponible chez Talitres.
- Hazy days
- Mine
- One
- Under the same sky
- Side by side
- Doña lura
- Whispers
- Bless you
- The silver veil
- Shadows
16 Jan 2025 | Transbordeur Lyon 01 (FR) | TICKETS |
17 Jan 2025 | La Boule Noire Paris (FR) | TICKETS |
Dates de concerts fournies par Bandsintown